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À la Une de la presse, ce mercredi 30 juin : la vague de chaleur quasi sans précédent qui touche actuellement l’ouest des États-Unis et du Canada. La France en retard dans la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre. La campagne hexagonale de vaccination contre le Covid-19. Les quotidiens français inconsolables après la défaite des Bleus à l’Euro. Et la belle histoire d’une grande fan de base-ball.

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À la Une de la presse, la vague de chaleur qui touche actuellement l’ouest des Etats-Unis et du Canada, où les températures ont atteint de niveaux quasi sans précédent depuis 40 ans.

Pour donner la mesure de la nature exceptionnelle de cette vague de chaleur, The New York Times publie sur son site une carte indiquant les régions où les températures enregistrées sont sans précédent depuis 1979 - une vaste zone, qui s’étend de Seattle, aux États-Unis, à Vancouver, au Canada, où un record de température a été atteint: 49,5 degrés, la température la plus élevée jamais enregistrée dans le pays.

D’après le journal, la vague de chaleur actuelle serait non seulement inhabituellement intense, mais également plus précoce que les années passées. Alors que les autorités font état de plus d’une centaine de morts, très probablement liées aux températures, dans la région de Vancouver, The Vancouver Sun rapporte que neuf incendies attribuées à la vague de chaleur ont également été enregistrés en Colombie-Britannique ces dernières 24 heures. Des incendies survenus, là encore, un mois plus tôt que d’habitude.

Des phénomènes dont les habitants ne vont pas pouvoir se prémunir en augmentant simplement la climatisation, prévient The Seattle Times, qui appelle chacun à «augmenter ses efforts pour lutter contre la cause de cette vague de chaleur : le changement climatique. [...] Ce qui est en train de se passer nous donne un avant-goût de ce qui nous attend, si nous n’agissons pas», met en garde le journal. Un changement dont les climatosceptiques continuent, contre toute évidence, à nier la réalité, comme l'illustre un dessin de Pat Bagley publié par The Salt Lake Tribune. «Le réchauffement climatique? Non, vraiment, je ne le vois pas», assure l’un d’entre eux face à un énorme soleil.

En France, le Haut conseil pour le climat alerte que «les efforts actuels sont insuffisants pour atteindre les objectifs» fixés pour 2030 en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

D’après les experts, cités par Le Monde, la France progresse, mais pas assez vite au regard des objectifs qu’elle s’est fixés : la neutralité carbone en 2050, et une baisse des émissions de gaz à effet de serre de 40 % d’ici à 2030 par rapport à 1990. Le document publié hier indique aussi que la baisse inédite de 9% des émissions en 2020 n’est pas liée à des changements structurels, mais au ralentissement de l’économie à cause de la pandémie de Covid-19, ainsi qu’à un hiver exceptionnellement doux, le plus chaud depuis 1900, selon Météo France. Au niveau mondial, rappelle Le Monde, l’agence internationale de l’énergie anticipe même un rebond des émissions de 5% pour cette année.

En France, toujours, la campagne de vaccination contre le Covid-19 semble marquer le pas. Libération rapporte que ce ralentissement inquiète les épidémiologistes, qui rappellent que «la meilleur protection contre le risque d’une quatrième vague, liée à la forte progression du variant delta», c’est la vaccination. D’où l’appel de Libé : «Allez tous vous faire inoculer».

Libération qui s’interroge, comme l’ensemble des quotidiens français ce matin, sur la contre-performance des Bleus à l’Euro. «Pourquoi les Bleus ont-ils craqué?», titre la Une, où Kylian Mbappé, qui a loupé son tir au but, lundi, face à la Suisse, semble lui-même se poser la question. Mais qu’il se rassure : tout est déjà pardonné, et Libé pense même que la défaite face à la Suisse «peut lester de gravité et couturer de sympathie le numéro 10 des Bleus, promis à prendre le pouvoir tôt ou tard».

Tout est pardonné, mais c’est dur quand même. L’Équipe reste inconsolable: «Tous les pays nous les enviaient (sauf la Suisse)», soupire le journal, en référence à sa Une du 2 juin, qui titrait: «Le monde entier nous les envie» - à propos de Mbappé, Benzema et Griezmann. Masochisme, humour, besoin de refaire le match une énième fois ? «On avait perdu l’habitude de ces lendemains de défaite et de ces inventaires, de ces atmosphères troublées et de ces petites phrases semées par la déception », ressasse le journal, qui juge nécessaire de rappeler que l’Euro-2021 n’est pas la Coupe du monde de 2010 en Afrique du sud et que ce qui est arrivé, lundi soir, à l’équipe nationale, «est une défaite, juste une défaite, pas une faillite morale en mondovision», comme en 2010.

Inconsolable aussi, Le Parisien, qui se voit «dans la nuit noire avec les Bleus». Noir c’est noir, décidément.

On ne se quitte pas là-dessus. A la rubrique sports, toujours, une histoire qui se termine bien, cette fois. The New York Times raconte que Gwen Goldman, une New-Yorkaise de 70 ans, immense fan de l’équipe de base-ball des Yankees depuis toujours, avait écrit à la direction de l’équipe, alors qu’elle avait dix ans, pour demander à être recrutée comme ramasseuse de balles. Hélas pour elle, le directeur général des Yankees de l'époque lui avait répondu que c’était hors de question. «Les filles, lui écrivait-il dans un courrier daté du 12 juin 1961, n'ont pas leur place» dans une équipe de base-ball. Soixante ans plus tard, la fille de Gwen Goldman s’est souvenue de cette lettre, et a finalement réussi à convaincre les Yankees d’exaucer le vœu de sa mère. La preuve qu’il faut toujours, bien sûr, espérer.

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