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De nouveaux affrontements entre les rebelles houthis et les forces gouvernementales ont fait 90 morts, lundi et mardi, pour la prise de Marib, dernier bastion des forces gouvernementales dans le nord du Yémen, ont annoncé des sources militaires pro-pouvoir à l'AFP. 

Les combats se poursuivent entre les forces gouvernementales et les rebelles dans la province de Marib, dans le nord du Yémen. Ils ont fait 90 morts ces deux derniers jours, ont rapporté mardi 22 juin des sources militaires pro-pouvoir à l’AFP.

Proches de l’Iran, les rebelles houthis mènent une offensive depuis février pour arracher ce dernier bastion du gouvernement dans le nord du pays en guerre, en dépit des efforts diplomatiques pour un cessez-le-feu. Le nord du Yémen est largement aux mains des rebelles, qui contrôlent également la capitale, Sanaa.

Les forces gouvernementales ont déjoué les attaques des Houthis sur divers fronts au nord de la ville de Marib, chef-lieu de la province du même nom, après des combats acharnés qui ont tué 63 rebelles et 27 combattants fidèles au gouvernement, ont précisé les sources militaires pro-pouvoir.

Convoitée pour sa richesse en pétrole et son enjeu politique, la région de Marib avait connu une accalmie ces dernières semaines sur fond de tractations diplomatiques menées par les Nations unies (ONU) et les États-Unis.

Mais les attaques des Houthis ont été de plus en plus "fréquentes" ces derniers jours, selon un responsable du gouvernement, dont les forces sont appuyées sur le terrain par une coalition militaire dirigée par l’Arabie saoudite sunnite, voisine du Yémen et grande rivale régionale de l’Iran chiite. Rien que dans la journée de samedi, les combats pour la conquête de Marib ont fait 47 morts, dont 16 combattants loyalistes. Les Houthis ne rapportent, de leur côté, que très rarement les victimes dans leurs rangs.

Blocage autour de l'accord de cessez-le-feu

Le conflit au Yémen, pays pauvre de la péninsule arabique, a éclaté en 2014 après une offensive des Houthis, venus du Nord. Le pays est depuis devenu le pire désastre humanitaire au monde selon l'ONU, avec des dizaines de milliers de morts d’après des ONG et une population au bord de la famine.

En visite à Vienne mardi, le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Fayçal ben Farhan Al-Saoud, a déclaré lors d’une conférence de presse que son pays voulait "arrêter la guerre et se tourner vers une voie politique", regrettant que les Houthis n’aient pas accepté l’offre de cessez-le-feu de Riyad.

Un échec des efforts diplomatiques pour mettre fin à la guerre dans le pays qu'a reconnu l’émissaire de l’ONU pour le Yémen, Martin Griffiths, la semaine dernière. 

Les Houthis réclament à Riyad la fin du blocus aérien et maritime imposé à leur pays comme condition préalable à un accord de cessez-le-feu.

Avec AFP