Soucieuse de dissiper le sentiment que Washington avait pris le parti des Israéliens, Hillary Clinton s'est employée à réaffirmer l'opposition américaine à la poursuite du processus de colonisation en Cisjordanie.
Le ministre palestinien des Affaires étrangères, Riyad al-Malki, s'est déclaré "satisfait" des déclarations, ce lundi, de la secrétaire d'État américaine, Hillary Clinton, expliquant que l'opposition américaine aux colonies israéliennes "n'a pas changé".
"Nous avons été surpris par les déclarations [faites par Hillary Clinton à Jérusalem] et, de notre point de vue, ça ne correspondait pas à ce que nous avions entendu à Abou Dhabi", a indiqué Al-Malki lors d'un entretien avec des journalistes.
"Je pense que ces déclarations ont été corrigées ensuite", a-t-il ajouté.
En visite à Marrakech, Hillary Clinton a tenu à dissiper le sentiment que Washington avait pris le parti des Israéliens, en louant les efforts palestiniens pour améliorer la sécurité et en réclamant à Israël des "gestes positifs" en direction des Palestiniens.
L'opposition américaine aux colonies israéliennes "n'a pas changé", mais l'offre de restriction du gouvernement Netanyahou "aurait un effet significatif" pour la paix, a-t-elle souligné.
La position américaine "sans équivoque"
"La position de l'administration Obama sur les colonies est claire, sans équivoque. Elle n'a pas changé : les Etats-Unis n'acceptent pas la légitimité de la poursuite des implantations israéliennes", a-t-elle poursuivi.
L'offre de gel partiel du gouvernement israélien de Benjamin Netanyahu "est loin (...) de ce que nous préférerions. Mais si elle est mise en oeuvre, cela sera une restriction sans précédent de la colonisation et cela aura un effet significatif", a-t-elle précisé.
Les propos d'Hillary Clinton, dimanche, a quelque peu semé la confusion. En visite à Jérusalem, Hillary Clinton a réclamé la relance de ce processus au plus tôt, demandant au président palestinien Mahmoud Abbas de ne plus subordonner celui-ci à l'arrêt de la colonisation.
La secrétaire d'Etat américaine, qui avait rencontré auparavant le chef de l'Autorité palestinienne à Abu Dhabi, a confirmé ainsi la volte-face esquissée par Barack Obama lors du sommet à trois qu'il avait organisé avec Abbas et Netanyahou en marge de l'assemblée générale des Nations unies, en septembre, à New York.
Le gel des activités de colonisation est inscrit dans la "feuille de route" pour la paix qu'ont acceptée les deux parties en 2003. Netanyahou est soumis à la pression des partis de droite de sa coalition, favorables à la poursuite de la colonisation, et Abbas à celle combinée du Hamas, qui contrôle Gaza, et d'une opinion publique frustrée en Cisjordanie, où il prévoit d'organiser des élections en janvier.