À la une de la presse, ce lundi 14 juin, le vote de confiance accordé par le parlement israélien au nouveau gouvernement de Naftali Bennett, dont l’arrivée au pouvoir marque la fin de l’ère Netanyahou, les divergences au sein du G7 et de l’Otan, et les législatives de samedi en Algérie – un scrutin marqué par un taux d’abstention record.
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À la une de la presse, le vote de confiance accordé dimanche par le parlement israélien au gouvernement du nouveau Premier ministre, Naftali Bennett.
"Il est temps de guérir la nation", a déclaré le successeur de Benjamin Netanyahu, chassé du pouvoir par une coalition allant de la droite à la gauche, en passant par un parti arabe. "Farewell Bibi" ("Au revoir Bibi") : The Jerusalem Post voit "quelque chose d'ironique et de symbolique" dans ce départ, alors que les Israéliens s'apprêtent à vivre de nouveau sans masque, à partir de demain. "Le succès d'Israël dans le combat contre la pandémie de Covid-19 est dû à plusieurs facteurs, mais l'un d'entre eux a certainement été la capacité de Netanyahu à faire venir suffisamment de vaccins dans le pays", écrit le journal, qui le remercie pour "l'ensemble de son action politique". Israel Hayom fait état de la promesse de l'ex-Premier ministre de revenir très vite dans le jeu politique, pour "faire tomber le gouvernement dangereux" de Naftali Bennett.
À la une, également, le bilan du sommet du G7, dont les dirigeants ont tenté de définir une stratégie vis-à-vis de la Chine. Le quotidien français Les Échos évoquent "une alliance fragile" face aux visées internationales de Pékin, les Européens affichant un ton plus mesuré que les Etats-Unis. Des nuances balayées par The China Daily, qui cite un porte-parole de l'ambassade de Chine à Londres : "L'époque où les décisions mondiales étaient dictées par un petit groupe de pays est révolue depuis longtemps". La Chine, mais aussi la Russie, dans le collimateur du G7 – évoqués également dans le dessin de Coco, pour Libération, faisant allusion à la promesse du G7 de lutter contre le réchauffement climatique : "Il fait pourtant des températures de Guerre froide", ironise le président russe Vladimir Poutine, auprès de son ami et homologue chinois Xi Jinping.
Après le G7, Européens et Américains se retrouvent ce lundi à Bruxelles pour le sommet de l'Otan. Là encore, des divergences opposeraient les uns aux autres, selon Le Figaro – qui rapporte que les Européens, "soucieux de ne pas perdre l'accès au lucratif marché chinois", sont "réticents à faire de l'Alliance un outil face aux ambitions chinoises, comme le souhaite le président américain Joe Biden". "L'Asie n'est-elle pas un pont trop loin pour l'Europe, ses intérêts et sa capacité de projection ?", s'interroge le journal, inquiet de voir l'affrontement avec Pékin "prendre le pas sur les échanges" et "sonner le glas de la mondialisation". Européens et Américains se sont mis d'accord, en revanche, sur le retrait de l'Afghanistan d'ici le 11 septembre prochain - une échéance qui alarme Robert Gates. L'ancien secrétaire américain à la Défense prévient, dans The New York Times, que l'Otan ne peut pas "tourner le dos à l'Afghanistan", car selon lui, l'avancée des Taliban dans le pays constitue, outre un danger pour les Afghans eux-mêmes, une menace géostratégique pour les Occidentaux – notamment parce que les Taliban pourraient, une fois au pouvoir, se tourner ensuite vers la Chine, pour obtenir aide et reconnaissance et lui offrir, en échange, un accès aux ressources minières et la transformation de l'Afghanistan en maillon pour la nouvelle route de la soie, vers l'Iran.
Un mot, pour terminer, des législatives de samedi en Algérie, un scrutin marqué par un taux d'abstention record. "Une étape importante dans le processus démocratique", claironne pourtant ce matin El Moudjahid, en présentant ces élections comme une étape de la construction d'un État algérien "débarrassé de toute velléité autocratique". Le journal officiel, qui annonce également le retrait de l'accréditation de France 24, en raison de "l'hostilité manifeste et répétée" de notre chaîne contre l'Algérie. Après avoir boudé la présidentielle en 2019 puis le référendum constitutionnel en 2020, les Algériens, eux, se sont de nouveau détournés des urnes. Le journal d'opposition Liberté Algérie fait état d'un taux d'abstention national "record", autour des 70 %, selon les chiffres officiels. Depuis l'annonce de ces élections, le pouvoir a durci la répression contre le Hirak, le mouvement de contestation pacifique, qui demande un vrai changement démocratique en Algérie. Dans le dessin de Dilem, un journaliste attend à la sortie d'un bureau de vote. Personne n'en sort. "Mais où sont passés les Algériens ?", se demande-t-il. "Ici !", répondent les opposants algériens, derrière les barreaux d'une prison.
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