L'Union cycliste internationale (UCI) a fustigé l'incompétence de l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD), qui l'accusait d'avoir privilégié l'équipe d'Alberto Contador et de Lance Armstrong lors du dernier Tour de France.
AFP - L'Union cycliste internationale (UCI) renvoie l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) à sa propre incompétence dans une réponse virulente, jeudi, au rapport de l'AFLD qui l'accusait d'avoir privilégié l'équipe d'Armstrong et de Contador lors du dernier Tour de France.
Au moment de la sortie de ce rapport dans la presse le 5 octobre, l'UCI avait déjà jugé "infondées" les accusations de l'AFLD qui dénonçait, outre un traitement de faveur envers l'équipe Astana, plusieurs dysfonctionnements présumés lors de la Grande Boucle, y voyant "un manque de professionnalisme" des inspecteurs de la fédération cycliste.
"Maintenant que le Tour est terminé, il est encore plus évident qu'Astana n'a absolument pas bénéficié d'un traitement privilégié, sauf par le fait que ses coureurs ont été soumis à un plus grand nombre de contrôles que les autres", affirme l'UCI, dans cette réponse de 12 pages dont l'AFP a obtenu copie.
Selon elle, "les meilleurs coureurs d'Astana ont subi trois fois plus de contrôles que la plupart des autres coureurs de la compétition".
La fédération rappelle que "le rôle de l'AFLD était modeste selon l'accord" de partenariat qu'elles avaient conclues pour cette Grande Boucle, se bornant à la mise à disposition de médecins pour les prélèvements et à quelques contrôles ciblés.
"La décision unilatérale de l'AFLD de mener un programme informel d'observation, avec pour résultat malheureux un rapport imprécis, incomplet, mal informé et inapproprié, est déconcertante et décevante", souligne l'UCI. "Cela interpelle sur les motifs de l'AFLD."
"Il est important que chacun comprenne que l'AFLD est loin d'être parfaite dans la mise en oeuvre de ses propres activités antidopage", avance l'UCI. La fédération reproche ainsi à l'agence française d'avoir rendu caducs les contrôles antidopage de cinq coureurs français en envoyant au laboratoire d'analyse leurs échantillons avec leurs noms.