À la une de la presse, ce jeudi 20 mai, les négociations pour un cessez-le-feu entre Israël et les groupes armés palestiniens, le début de la campagne pour les législatives du 12 juin en Algérie, l'adoption d'une loi anti-avortement au Texas, aux États-Unis, et la joie des Français de pouvoir revenir sur les terrasses, dans les musées et au cinéma.
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À la une de la presse, les négociations pour un cessez-le-feu entre Israël et les groupes armés palestiniens, alors que les affrontements se poursuivent à Gaza.
"La course contre la montre", titre ce jeudi matin Israel Hayom, qui fait état de la poursuite des bombardements sur Gaza, sur fond de pressions de la Maison Blanche pour un cessez-le-feu. Le Jerusalem Post rapporte en effet à la fois que le président des États-Unis, Joe Biden, a demandé à Benjamin Netanyahu de s'engager dans une "désescalade" et que le Premier ministre israélien se dit déterminé, pour sa part, à poursuivre l'opération sur Gaza, "malgré les pressions". Le quotidien évoque "le dilemme du cessez-le-feu", et le risque, pour Israël, que la poursuite des bombardements finisse par "nuire à ses relations avec ses nouveaux partenaires des accords d'Abraham, les Émirats arabes unis, Bahreïn, le Maroc et le Soudan". "La lutte d'Israël contre le Hamas est la plus légitime qui soit, mais le gouvernement ne peut pas ignorer la nécessité d'une stratégie de sortie réaliste", écrit le journal. D'après Haaretz, les déclarations de Benjamin Netanyahu ne sont pas contradictoires avec les négociations pour un cessez-le-feu. Le quotidien israélien cite des sources diplomatiques qui assurent que la décision de Joe Biden d'appeler à la "désescalade" et non à un cessez-le-feu aurait pour but, précisément, d'offrir aux forces de défense israéliennes une "marge de manœuvre", autrement dit, de mener leur opération à terme, avant d'accepter un cessez-le-feu.
Aux États-Unis, la stratégie de Joe Biden laisse perplexe The New York Times, qui prévient que le refus affiché de Benjamin Netanyahu d'un cessez-le-feu "secoue" "les liens d'amitié profonds" qui unissent Israël et les États-Unis, où de plus en de contribuables se demanderaient "pourquoi (leur) argent devrait subventionner une pluie de destruction qui a tué des dizaines d'enfants et forcé 72 000 Palestiniens à fuir leur maison". "Le président Biden a empêché le Conseil de sécurité des Nations unies d'appeler à un cessez-le-feu : il croit apparemment qu'il peut accomplir davantage avec une diplomatie en coulisses qu'avec des réprimandes publiques", critique le journal. Le NYT est plus critique, encore, envers Benjamin Netanyahu, qu'il accuse d'avoir "utilisé la protection américaine pour étendre les colonies et détruire à peu près tout espoir d'une solution à deux États", d'avoir "flirté avec les extrémistes, au point qu'existent aujourd'hui en Israël au moins 100 nouveaux groupes WhatsApp encourageant la violence contre les Palestiniens – certains portant des noms tels que 'Mort aux Arabes'", et d'avoir déclenché des émeutes dans les villes judéo-arabes, que le président israélien lui-même a qualifiées de "guerre civile".
En Algérie, la campagne pour les législatives du 12 juin commence jeudi – avec pas moins de 1 483 listes déclarées. "La compétition à chances égales peut commencer", claironne le journal officiel El Moudjahid, en assurant que "toutes les conditions sont réunies pour garantir une expression libre et souveraine du peuple pour être maître de son destin". Nettement moins euphorique, le quotidien d'opposition Liberté Algérie, fait état de l'offensive, accrue ces dernières semaines, contre "les journalistes en charge de suivre et de relater le déroulement des manifestations du Hirak" – une offensive jugée "constitutive de la neutralisation du mouvement de revendication populaire né en 2019" et qui viserait à "priver le Hirak de tout relais" médiatique. El Watan, autre quotidien d'opposition, énonce cette mise en garde : "Parier sur la peur et la répression pour venir à bout du Hirak est une option qui a déjà montré ses limites. Dans ce rapport de force, inégal, le pouvoir a tort de sous-estimer cette donnée fondamentale de la résilience à toute épreuve des hirakistes, qui ont domestiqué la peur, les bastonnades et l'emprisonnement". "Ne pas saisir (leur) message risque de mener le pays vers l'irréparable."
Un mot, également, de la signature mercredi par le gouverneur du Texas, d'une loi interdisant d'avorter après six semaines de grossesse. "La loi garantit que chaque enfant non né dont le cœur bat sera sauvé des ravages de l'avortement", a assené le républicain Greg Abbott, en paraphant le texte qui ne prévoit, il faut le souligner, aucune exception, ni en cas d'inceste ni de viol. Avant le Texas, rappelle The Texas Tribune, une dizaine d'autres États, dont la Louisiane et la Géorgie, ont également voté des lois pour interdire les avortements vers la sixième semaine de grossesse, alors que de nombreuses femmes ignorent encore qu'elles sont enceintes.
Après un tel déferlement de bonnes nouvelles, pas question de bouder notre plaisir. Depuis mercredi, les Français peuvent à nouveau aller au cinéma, au théâtre, boire un verre ou un café en terrasse. "Après la pluie, le bon temps", se réjouit Libération, qui propose à ses lecteurs de "lever (leurs) verres, mais pas la garde". Du bon temps à Yves Montand. "C'est si bon", chantonne Midi Libre. Oui, "C 'est si bon /De partir n'importe où/ Bras dessus, bras dessous/ En chantant des chansons"...
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