
Le procès de l'ancien chef politique des Serbes de Bosnie, Radovan Karadzic, s'ouvre devant le TPI pour l'ex-Yougoslavie sans le principal intéressé, accusé notamment du massacre de plus de 7 000 musulmans à Srebrenica en juillet 1995.
Laurent Rouy, correspondant de FRANCE 24 à Belgrade , et Cyril Vanier, l'envoyé spécial de la chaîne à La Haye, sont les invités de ce Focus.
Quatorze ans après le massacre de Srebrenica, il reste des milliers de victimes non identifiées ou non enterrées au mémorial de Potocari. Notre correspondant à Belgrade a suivi les enquêteurs qui cherchent toujours les charniers, du plus grand au plus modeste, dans le but de mettre un nom sur chaque corps et de donner une tombe à chaque disparu.
Avec ses laboratoires d'analyse ADN et d'identification des corps, la Bosnie est devenue le pays d'Europe le plus en pointe dans l'utilisation de ces techniques. Depuis 10 ans, la Commission internationale pour les personnes disparues a mis en place ces établissements, ainsi qu'une morgue et un laboratoire anthropologique spécialement adaptés à la reconstitution des corps démembrés.
Loin des feux de l'actualité, ces structures travaillent de pair avec la police bosniaque et les tribunaux chargés de juger les crimes de guerre, à la Haye et en Bosnie.
Afin de faire découvrir ce travail de fourmi, FRANCE 24 est parti à la rencontre des personnes qui se battent pour que le crime de Srebrenica ne tombe pas dans l'oubli et que justice soit rendue.