![Covid-19 : la majeure partie de l'Italie reconfinée dès lundi Covid-19 : la majeure partie de l'Italie reconfinée dès lundi](/data/posts/2022/07/26/1658824633_Covid-19-la-majeure-partie-de-l-Italie-reconfinee-des-lundi.jpg)
Confrontée à une troisième vague de la pandémie de Covid-19, l'Italie reconfine, à partir de lundi, une grande partie de son territoire, entraînant la fermeture des établissements scolaires et des commerces jugés non essentiels. Un confinement national a, en outre, été décrété dans toute la péninsule pendant le week-end de Pâques.
La majeure partie de l'Italie, confrontée à la troisième vague de la pandémie, sera de nouveau confinée à partir de lundi, a annoncé, vendredi 12 mars, le ministère italien de la Santé, entraînant la fermeture des écoles, des bars et restaurants afin d'endiguer une troisième vague épidémique menaçant de saturer les hôpitaux. Le chef du gouvernement Mario Draghi a, par ailleurs, déploré vendredi que l'Italie se retrouve face à une "nouvelle vague de contagions" plus d'un an après le début de la pandémie, appelant "à la plus grande prudence".
"Plus d'un an après le début de la crise sanitaire, nous nous retrouvons malheureusement face à une nouvelle vague de contagions", a-t-il affirmé lors d'un déplacement au centre de vaccination mis en place à l'aéroport romain de Fiumicino.
Les régions les plus peuplées de la péninsule, notamment la Lombardie, poumon économique du pays, et le Latium, la région de Rome, seront classées en "rouge" (risque élevé), entraînant la fermeture des écoles, ainsi que des bars et des restaurants. Les déplacements seront limités aux impératifs de travail, à l'achat de produits de première nécessité et aux urgences de santé.
Outre le Latium et la Lombardie, passeront également en "rouge" l'Émilie-Romagne (région de Bologne), le Piémont (Turin), la Vénétie (Venise), le Frioul-Vénétie Julienne, le Trentin, les Marches (nord), les Pouilles (talon de la botte au sud).
Ces régions rejoignent la Campanie et le Molise, régions du sud du pays déjà classées "rouges".
Le gouvernement de Mario Draghi a adopté vendredi en Conseil des ministres de nouvelles mesures anti-Covid pour la période allant du lundi 15 mars au 6 avril, décidant notamment que les régions enregistrant un nombre supérieur à 250 nouveaux cas par semaine passeront automatiquement en zone rouge, le niveau le plus élevé de risque correspondant aux restrictions les plus drastiques.
Le classement en zone rouge, selon le code couleurs en vigueur depuis plusieurs mois, entraîne la fermeture des écoles, des collèges, des lycées et des universités, ainsi que des bars et des restaurants sauf pour la vente à emporter. Les déplacements sont limités aux impératifs de travail, à l'achat de produits de première nécessité et aux urgences de santé.
Un confinement national pour le week-end de Pâques
En outre, pour le week-end de Pâques (les 3, 4 et 5 avril), toute la péninsule sera d'office classée en "rouge".
L'Italie, qui a passé cette semaine la barre des 100 000 morts dus à la pandémie (la France est actuellement en dessous avec 89 856 décès), enregistre une forte hausse des contaminations et des décès, due en grande partie au variant britannique. Jeudi, les autorités ont fait état de 26 000 nouveaux cas et 373 morts en 24 heures.
Cette annonce attendue intervient alors qu'"au cours de la dernière semaine, 150 175 nouvelles contagions ont été enregistrées contre 130 816 la semaine précédente, soit une augmentation de presque 15 %", comme l'a souligné vendredi le Premier ministre.
Pour le cabinet de recherche sur la santé GIMBE, la hausse du nombre de nouveaux cas observée sur une période de trois semaines "confirme le début de la troisième vague [de Covid-19]".
Selon son président, Nino Cartabellotta, dans plus de la moitié des 20 régions italiennes, "les hôpitaux et surtout les unités de soins intensifs sont déjà saturés" et les hospitalisations ou interventions non Covid déprogrammées.
Ralentissement de la campagne de vaccination contre le Covid-19
De nouvelles restrictions sévères à l'échelle nationale seraient un nouveau coup dur pour la troisième économie de la zone euro, plongée dans une grave récession par le confinement en 2020. Mais selon un sondage publié le week-end dernier par le quotidien Corriere della Sera, 44 % des Italiens y sont favorables, contre 30 % seulement deux semaines plus tôt.
"J'ai conscience que ces mesures auront des conséquences sur l'éducation des enfants, sur l'économie et sur notre état psychologique à tous", a toutefois reconnu Mario Draghi.
Mario Draghi, a par ailleurs déclaré vendredi qu'il envisageait de revoir à la hausse le déficit budgétaire prévisionnel de cette année afin de soutenir l'économie face à la prolongation de la crise sanitaire.
L'Italie a lancé son plan de vaccination sur les chapeaux de roue fin décembre, mais les livraisons se sont depuis considérablement ralenties et 1,8 million de personnes seulement (sur une population de 60 millions) ont reçu jusqu'ici deux doses de vaccin. Dans ce contexte, le chef du gouvernement a vendredi promis d'intensifier la campagne de vaccination.
Avec AFP et Reuters