![Affrontements meurtriers au Sud-Soudan Affrontements meurtriers au Sud-Soudan](/data/posts/2022/07/15/1657860730_Affrontements-meurtriers-au-Sud-Soudan.jpg)
Plus de 2000 personnes sont mortes dans des combats tribaux depuis le début de l'année au Sud-Soudan, une vaste région du pays dont la population doit se prononcer sur le statut (autodétermination ? indépendance ?) lors d'un référendum en 2011.
Les invités de ce Focus sont Jane Coyne, responsable du programme de Médecins sans frontières (MSF) pour le Soudan, et Gabriel Kahn, correspondant de FRANCE 24 en Ouganda.
AFP Des affrontements entre des membres armés de deux tribus du Sud-Soudan ont fait au moins sept morts dans l'Etat de Jonglei, au coeur d'importantes violences tribales, a indiqué dimanche un haut responsable gouvernemental.
Ces affrontements ont eu lieu vendredi entre des Dinka et leurs voisins Nuer, a indiqué ce responsable à l'AFP sous le couvert de l'anonymat. "Selon nos informations, il y a eu au moins sept morts", a-t-il ajouté.
"Ces violences semblent s'inscrire dans la continuité des attaques précédentes dans ce secteur. Bien qu'elles soient sérieuses, elles n'ont pas fait autant de dégâts que les affrontements passés", a-t-il ajouté, précisant que la situation était "calme" en fin de journée dimanche.
Une attaque par des membres armés du sous-clan Lou Nuer contre le village de Duk Padiet, peuplé par des Dinka Hol, avait fait plus de 100 morts le mois dernier.
Le président du Sud-Soudan semi-autonome, Salva Kiir, avait accusé les autorités du Nord du Soudan d'armer des milices sudistes afin de déstabiliser le sud du pays à l'approche des élections soudanaises d'avril 2010 et du référendum en 2011 sur l'indépendance du Sud-Soudan.
Des responsables politiques à Khartoum avaient nié ces allégations.
Depuis le début de l'année, les violences --souvent motivées par des luttes pour le bétail ou alimentées par un sentiment de vengeance-- ont fait quelque 2.000 morts au Sud-Soudan, l'ONU s'alarmant du fait que le nombre de décès y soit plus élevé que celui enregistré au Darfour (ouest) au cours de la même période.
La mise en oeuvre d'accords locaux de réconciliation entre tribus et l'augmentation du nombres de policiers dans des zones sensibles du Sud-Soudan, notamment dans l'Etat de Jonglei, sont des éléments clés pour mettre fin au cycle de la violence, selon l'ONU.