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Boeing ukrainien abattu en Iran : des proches de victimes font état de pressions de Téhéran

Il y a exactement un an, un Boeing 737 d'Ukraine Airlines en partance de Téhéran pour le Canada était abattu par deux missiles iraniens. Le président Rohani s'en était excusé. Des proches de victimes témoignent d'intimidations allant jusqu'aux menaces de mort et dénoncent une campagne téléguidée par Téhéran.

La vie d'Hamed Esmaeilion s'est arrêtée le 8 janvier 2020, quand deux missiles iraniens ont abattu l'avion qui ramenait au Canada, via l'Ukraine, sa femme, Parisa, et sa fille, Reera, 9 ans.

Depuis, il milite pour obtenir vérité, et justice du gouvernement iranien sur les circonstances du crash du Boeing 737 d'Ukraine International Airlines. Un engagement qui lui a valu des dizaines de messages de menaces tels que : "Tu es un traître à la patrie", ou "ton nom est sur la liste noire maintenant".

"Je n'ai pas peur, confie-t-il à France 24. Je n'ai rien à perdre. J'ai tout perdu. Ils doivent payer pour ce qu'ils ont fait."

Après l'avoir nié, l'Iran a reconnu une "erreur humaine" à l'origine du crash, et propose une indemnisation aux familles des victimes. Insuffisant pour le Canada.

"Mon rapport comprend 21 grandes questions, indique Ralph Goodale, conseiller spécial du gouvernement canadien sur le crash. S'ils souhaitent renforcer leur crédibilité au sein de la communauté internationale, apporter un peu de réconfort aux familles et convaincre le monde qu'ils peuvent gérer un espace aérien sûr, alors ils doivent répondre à ces questions."