À la une de la presse, ce mercredi 6 janvier, la bataille des sénatoriales en Géorgie et la certification des résultats de la présidentielle aux États-Unis, la Chine qui s'amuse de la foire d'empoigne américaine tout en intensifiant la pression sur Hong Kong et Taïwan, l'Europe de plus en plus claquemurée face au Covid-19, une histoire de solidarité et une histoire d'amour… peut-être finissante.
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À la une de la presse, la bataille pour les sénatoriales en Géorgie, aux États-Unis, où les démocrates et les républicains sont toujours au coude-à-coude, pour le moment.
Cette double élection, cruciale pour le président-élu Joe Biden, qui espère voir le Sénat américain basculer dans le camp démocrate, met en jeu "le destin de la nation", d'après USA Today, qui est soulagé de voir enfin s'achever "le cycle électoral tumultueux de 2020". Prévue également ce mercredi, la certification officielle des résultats de la présidentielle par le vice-président Mike Pence va constituer, quant à elle, la dernière étape d'une transition que Donald Trump aura cherchée à perturber par tous les moyens, sous le regard toujours impassible de son impavide numéro 2. Mais cette fois-ci, note The New York Times, Mike Pence va devoir choisir clairement son camp : celui de la Constitution américaine, ou celui de son patron, qui ferait pression sur lui pour qu'il perturbe la cérémonie. Certifiera, certifiera pas ? Dans le dessin d'Ed Hall, la mouche Trump, semblable à celle qui était apparue sur le front de Mike Pence lors du débat télé contre Kamala Harris, lui demande de lui venir en aide. Bill Bramhall redoute, lui, que l'événement enflamme encore un peu plus le camp républicain : "C'est surtout une cérémonie", un événement formel, ironise un spectateur. Deux dessins publiés sur Twitter.
Elle aussi, se dit au spectacle. En Chine, la presse officielle se moque des divisions américaines. "La farce de l'élection américaine divertit les Chinois pendant la pandémie", assure The Global Times – également aux première loges pour la livraison, en Indonésie, de plus de 760 000 doses de vaccins chinois contre le Covid-19 – un vaccin dont les autorités religieuses indonésiennes ont demandé à ce qu'il soit certifié "halal", conforme aux préceptes de l'islam. The Global Times s'amuse et se réjouit, donc – l'Organisation mondiale de la santé, nettement moins, d'après The Guardian, qui fait état de la "déception" du patron de l'OMS face aux difficultés rencontrées par les dix scientifiques désignés pour enquêter sur l'origine du Covid-19 en Chine, qui ne leur a toujours pas accordé tous les visas nécessaires.
Le pouvoir chinois continue de maintenir la pression sur Hong-Kong, où plus de 50 militants prodémocratie ont été arrêtés mercredi matin. Hong Kong Free Press parle de 53 militants arrêtés au nom de la loi sur la sécurité nationale, un texte qui avait déclenché un grand mouvement de protestation, l'année dernière. D'après le site hongkongais, ce coup de filet massif serait lié, en réalité, aux primaires organisées par l'opposition en juillet 2020, avant les législatives prévues en septembre. Des élections finalement reportées d'un an, au prétexte de l'épidémie de Covid-19. Selon The South China Morning Post, le gouvernement chinois chercherait aussi à intensifier la pression sur Taïwan, en sapant "les réussites", notamment sur le front de la lutte anti-Covid de sa présidente, Tsai Ing-wen, issue d'un parti hostile à Pékin, qui avait reçu comme une gifle sa réélection, en janvier dernier.
L'épidémie de Covid-19 oblige les Européens à un nouveau renforcement des mesures sanitaires. "Ça va être plus dur" en Allemagne : le Hamburger Morgenpost cite Angela Merkel, qui a annoncé le prolongement du confinement actuellement en vigueur jusqu'au 31 janvier, avec aussi désormais une limitation des déplacements dans un rayon de 15 km. La chancelière, que les médias allemands ont accusée en début de semaine d'être directement responsable du "désastre de la vaccination" outre-Rhin. Une critique semblable, d'ailleurs, à celles de la presse allemande, citée par Courrier International, sur la lenteur du démarrage de la campagne de vaccination en France, présentée comme le résultat du "cercle vicieux de la méfiance française" par le journal belge Le Soir. L'agence de presse américaine Bloomberg pointe du doigt, elle, "le technopopulisme" contre-productif du président Macron, "de plus en plus impliqué dans la stratégie sanitaire opaque du pays tout en tirant à boulets rouges contre sa mise en œuvre". Bloomberg évoque la crainte d'Emmanuel Macron "d'un retour généralisé des manifestations de Gilets jaunes qui le pousse(rait) également à certains choix étranges, comme celui de désigner 35 Français au hasard pour se prononcer sur la campagne de vaccination".
On ne se quitte pas là-dessus. Le Figaro rapporte qu'un boulanger de Besançon, dans l'est de la France, a décidé d'entamer une grève de la faim pour protester contre la menace d'expulsion adressée à son apprenti guinéen – un jeune homme auquel Stéphane Ravacley dit avoir ouvert ses portes alors qu'il était mineur : "On ouvre les portes à un gamin et on lui dit : 'T'en fais pas, on te protège, tu risques rien'. On lui alloue de l'argent, on le loge. Et deux ans après on lui dit : 'Non, ce beau rêve dans lequel tu étais, il n'existe plus, tu rentres chez toi !'". L'histoire se terminera-t-elle par un happy end ? Une pétition en ligne contre l'expulsion du jeune homme a déjà recueilli 105 000 signatures.
Faut-il en lancer une autre pour dissuader Kanye West et Kim Kardashian de divorcer ? D'après The New York Post, rien ne va plus entre les deux tourtereaux les plus célèbres de la planète. Madame aurait dit "basta", semble-t-il. Les histoires d'amour finissent mal, en général.
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