
Deux jours après avoir refusé d'extrader le fondateur de WikiLeaks vers les États-Unis, la justice britannique a décidé, mercredi, de le maintenir en détention.
Malgré son refus de l'extrader vers les États-Unis, la justice britannique a décidé, mercredi 6 décembre, de maintenir en détention le fondateur de Wikileaks Julian Assange en attendant l'examen de l'appel formé par les États-Unis, qui veulent le juger pour la diffusion massive de documents confidentiels. La juge Vanessa Baraitser a estimé qu'il existe "des motifs sérieux de croire que si M. Assange était libéré aujourd'hui, il ne se rendrait pas au tribunal pour faire face à la procédure de recours".
La représentante de l'accusation Clair Dobbin avait mis en évidence que le lanceur d'alerte a les "ressources" de prendre la fuite, mettant en avant l'offre d'asile politique faite par le Mexique. Un risque écarté par l'avocat de Julian Assange, Edward Fitzgerald, qui a plaidé que son client a "toutes les raisons" de ne pas se soustraire à la justice britannique qui a tranché en sa faveur lundi.
La justice britannique avait rejeté lundi la demande d'extradition du fondateur de WikiLeaks vers les États-Unis, qui veulent le juger pour espionnage après la publication de centaines de milliers de documents confidentiels. La juge avait expliqué avoir refusé son extradition disant redouter que Julian Assange ne se suicide.
Un risque de 175 ans de prison aux États-Unis
Pour rappel, l'Australien risque aux États-Unis 175 ans de prison pour avoir diffusé, à partir de 2010, plus de 700 000 documents classifiés sur les activités militaires et diplomatiques américaines, notamment en Irak et en Afghanistan. Les États-Unis reprochent au fondateur de WikiLeaks d'avoir mis en danger des sources des services américains, accusation qu'il conteste. Le ministère de la Justice américain s'était dit, lundi, "extrêmement déçu" par le refus du Royaume-Unie d'extrader Julian Assange vers les États-Unis.
Le Mexique avait, quant à lui, offert l'asile politique au fondateur de WikiLeaks. "Je vais demander au ministre des Affaires étrangères de prendre les dispositions nécessaires afin de solliciter auprès du gouvernement britannique la libération de M. Assange et pour que le Mexique lui offre l'asile politique", a déclaré le président mexicain, Andres Manuel Lopez Obrador, en conférence de presse.
Avec AFP