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Brexit : "Un accord de Noël ?"

À la une de la presse, jeudi 24 décembre, l’espoir de parvenir rapidement à un accord sur le Brexit. Et les préparatifs du réveillon de Noël en France, sur fond de pandémie. Des célébrations douces-amères. Et deux cadeaux, offerts par la Revue de presse de France 24, à ses fidèles lecteurs et téléspectateurs.  

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À la une de la presse, l'espoir de parvenir rapidement à un accord sur le Brexit, huit jours avant la date butoir du 1er janvier.

Après dix mois de négociations, un "deal" serait "à portée de main", d'après Boris Johnson, porté aux nues, évidemment, par la presse tabloïd : "Ils ont dit qu'il n'en voulait pas. Ils ont dit qu'il n'y arriverait pas. Mais après des mois de discussions tortueuses, le Premier ministre a approuvé un accord historique de 2 000 pages entre le Royaume-Uni et l'Union européenne", s'emballe le Daily Express - qui va plus vite que la musique, puisqu'au moment où nous écrivons ces lignes, rien n'est confirmé officiellement. Plus prudent, The I annonce que le Royaume-Uni et l'UE sont "prêts" à signer un accord de libre-échange, et que cet accord règle enfin l'épineuse question de la pêche. D'après le journal, "les diplomates français assurent que le Royaume-Uni " a cédé aux exigences européennes" et The I rappelle toutefois que l'accord, si accord il y a, doit encore être voté par le parlement britannique, avant le 31 décembre.

La presse britannique exprime déjà, malgré tout, son soulagement. "Alléluia, c'est un joyeux Brexmas, un Brexit de Noël !". "Alors que des milliers de Britanniques sont confrontés au malheur du confinement, la percée spectaculaire de cette nuit va permettre à Boris de distribuer bientôt le cadeau que nous attentions depuis si longtemps" : The Daily Mail espère voir le Royaume-Uni commencer la nouvelle année "dans la joie". Pour The Sun, le père Noël c'est lui, Boris Johnson, déjà prêt à distribuer l'accord sur le Brexit, dans les cheminées britanniques. Eux, en revanche, ne sont pas du tout à la fête. D'après The Independent, des milliers de chauffeurs routiers attendent toujours de pouvoir traverser la Manche, après que la France a décidé de fermer puis de rouvrir ses frontières avec le Royaume-Uni, où une nouvelle souche du Covid-19 a été détectée. Les voyageurs peuvent maintenant franchir de nouveau la frontière, moyennant un test négatif, mais la reprise du trafic se fait au compte-goutte, pour la plus grande colère des camionneurs – dont certains se sont confrontés, hier, à la police britannique.

En France, on se prépare à célébrer le réveillon de Noël en petit comité. Pas plus de six adultes autour de la table, recommande le gouvernement, ce qui veut dire qu'il va peut-être falloir faire l'impasse sur le grand-oncle ou la belle-mère. Mais "joyeux Noël quand même" : Sud-Ouest tente de consoler ses lecteurs en rappelant qu'il n'y aura pas de couvre-feu cette nuit. Réveillon en petit comité, certes, mais jusqu'au bout de la nuit, si ça vous chante. Libération n'oublie pas, lui, que certains n'auront pas le cœur à réveillonner – tous ceux pour qui "le cauchemar de 2020" risque de se prolonger en 2021. À ceux-là et à tous les autres, je propose d'oublier un instant leurs soucis - c'est le petit cadeau de la Revue de presse - avec les décorations stupéfiantes, repérées par La Nouvelle République dans le jardin d'un habitant de la Chapelle-Vendômoise. Ce fou de Noël s'est surpassé pour apporter un peu de joie et de lumière à son voisinage - et sans doute au-delà, ses illuminations étant probablement visibles depuis la Lune.

La presse française livre ses recommandations pour un réveillon en toute sécurité, Covid oblige. Le Parisien s'est fendu, pour l'occasion, d'une infographie très pédagogique sur les bons gestes à adopter. Entre autres recommandations : sortir la rallonge, aérer en grand, privilégier les bols individuels pour les chips, et pourquoi pas, mettre carrément la table dans le garage. Et comme un réveillon, c'est aussi un esprit sain dans un corps bien nourri, Libération dégaine les arguments à opposer aux discours complotistes du beau-frère ou de la belle-sœur, qui ne manquera pas de glisser, entre la dinde et la bûche, une remarque sur la dangerosité des vaccins ou l'inutilité des masques.

Et puisque les agapes et les retrouvailles familiales, paraît-il, ne font pas bon ménage avec la bagatelle. Ce n'est pas moi qui le dit, c'est The Guardian, qui fait relaie ici une étude très sérieuse de l'université de Stanford sur l'impact des festivités de Noël sur la sexualité. Puisque le moment ne se prête pas forcément à certaines distractions, je vous propose, second cadeau de la Revue de presse, de jeter un cil au site de nos confrères de France 3, qui fait état de l'émoi des réseaux sociaux, après la récente diffusion d'un reportage sur un jeune pêcheur-plongeur de coquilles saint-jacques de Saint-Malo. Dans le sujet, il est 8 h du matin, il fait 8 degrés, mais Tomy est torse nu, à travailler les bras dans l'eau glacée. Parmi les commentaires émus des internautes : "2020 était la pire année, et puis Tomy est arrivé". Divin enfant…

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