France 24 reçoit Mohamed Bazoum, candidat du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS), soutenu par le président sortant Mahamadou Issoufou. Il revient longuement sur la menace terroriste qui touche le pays et insiste sur l'affaiblissement du groupe Boko Haram dans la région, malgré les attaques récentes.
Mohamed Bazoum estime que "le rapport de force stratégique est défavorable" au groupe Boko Haram et qualifie les attaques du groupe dans la région du lac Tchad d'actions de banditisme. Selon lui, les habitants des villages de cette zone pourront bientôt rentrer chez eux. La récente attaque jihadiste dans une autre zone frontalière du Niger n'est pas une menace supplémentaire pour le pays, estime-t-il, mais une action visant avant tout à faire parler de Boko Haram. Il nie également toute possibilité de jonction entre Boko Haram et les groupes djihadistes qui opèrent dans la région dite des "Trois frontières" entre le Niger, le Mali et le Burkina Faso.
Le candidat du PNDS espère remporter l'élection présidentielle dès le premier tour, prévu le 27 décembre. Il rejette également les accusations d'Amnesty International sur la dégradation des libertés dans le pays. S'il est élu, il s'engage à mener des audits dans les entités publiques afin de lutter contre la corruption. Et loue la décision du président sortant Mahamadou Issoufou de ne pas se présenter pour un troisième mandat, et s'engageant à ne pas modifier la Constitution en ce sens s'il devient président.