Il devait commencer le 19 octobre, puis la date a été repoussé au 21 octobre. Le procès attendu de Radovan Karadzic, l'ancien dirigeant des Serbes de Bosnie, débutera finalement encore plus tard, le lundi 26 octobre. Le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY) l’a repoussé pour la deuxième fois en une semaine pour des raisons de procédure. Ce nouveau report est censé permettre au prévenu, qui assure lui-même sa défense, d’étudier de nouveaux documents apportés au dossier. En revanche, la demande formulée par l’ancien dirigeant des Serbes de Bosnie de repousser le procès de 10 mois a, quant à elle, été rejetée par la juridiction internationale.

D'autre part, le TPIY a également décidé de disjoindre les cas de Ratko Mladic, l'ancien chef militaire des Serbes de Bosnie, et de Radovan Karadzic. Le tribunal, qui avait dans un premier temps lié les deux affaires, a précisé qu'un nouveau dossier, avec un nouveau numéro, serait créé pour Ratko Mladic, toujours en fuite. Les décisions prises par la Cour concernant Karadzic ne concerneront donc pas Mladic.

"Particulièrement fier"

Radovan Karadzic, qui a été arrêté l’année dernière à Belgrade, doit répondre de 11 chefs d’inculpations de crimes de guerres, crimes contre l’humanité et génocide durant la guerre de Bosnie, entre 1992 et 1995. Son rôle dans le massacre de Srebrenica qui a coûté la vie à environ 8 000 musulmans est au centre de l’accusation.

Le leader serbe, qui avait réussi à semer la justice internationale pendant 11 ans, nie les faits qui lui sont reprochés. "Je suis particulièrement fier d’avoir accompli mon devoir", a-t-il expliqué dans une interview à Reuters.

Le procès doit commencer avec une présentation, pendant deux jours, des faits reprochés à Radovan Karadzic. Ensuite, plusieurs centaines de témoins seront entendus, parmi lesquels des proches des victimes de crimes dont Karadzic est accusé.