logo

Quatre métropoles et plusieurs villes d'Île-de-France s'engagent à encadrer les loyers

Plusieurs métropoles dont Bordeaux, Lyon, Grenoble et Montpellier se sont portées volontaires pour appliquer l'encadrement des loyers. En région parisienne, la mesure sera étendue à une vingtaine de villes de banlieue.

L'encadrement des loyers prend de l'ampleur en France. Après Paris et Lille, les quatre métropoles de Bordeaux, Lyon, Grenoble et Montpellier, ainsi que "plusieurs intercommunalités de région parisienne" se sont "portées candidates" pour limiter les hausses de loyers, lors d'une location ou d'un renouvellement de bail, a annoncé mardi 24 novembre la ministre-déléguée au Logement Emmanuelle Wargon.

Marseille et Toulouse, "qui avaient indiqué leur intention de le faire, y ont renoncé et je le regrette" a déclaré la ministre dans une interview accordée au quotidien Les Échos, au lendemain de la date limite de candidature pour les villes volontaires à ce dispositif programmé jusqu'en 2023.

En Île-de-France, les intercommunalités qui ont posé un dossier sont celles de Plaine commune (Seine-Saint-Denis), "en passe d'être validé le premier", mais également onze communes de Grand Orly Seine Bièvre (Val-de-Marne et Essonne), ainsi que la ville de Grigny située dans l'intercommunalité Grand Paris Sud Seine Essonne Sénart.

Favoriser la construction de logements 

"Ce dispositif ne va pas régler à lui seul le problème du logement" prévient la ministre. "Les communes qui voudront encadrer leurs loyers devront aussi être volontaires dans la construction de logements", exige-t-elle.

L'encadrement des loyers "ne peut pas être l'alibi d'une construction de logements en berne" a toutefois souligné Emmanuelle Wargon. "L'État fait sa part pour soutenir l'offre de logements : nous avons créé une aide aux maires bâtisseurs, un fonds pour la réhabilitation des friches industrielles" fait-elle valoir.

La simplification et l'informatisation de plusieurs procédures d'urbanisme vont être accélérées et mises en place à partir de "juin 2021", a souligné la ministre, soit plus tôt que prévu par la loi (janvier 2022), dans le but de favoriser de nouvelles constructions et des réhabilitations de bâtiments existants ou temporaires, y compris pour l'hébergement d'urgence.

Avec AFP