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Quatre jours après l'attentat de Nice, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé, lundi, qu'il se rendrait en fin de semaine en Tunisie et en Algérie pour remettre aux autorités une liste d'individus radicalisés que la France souhaite expulser.

Après une série d'attaques terroristes qui ont meurtri la France ces dernières semaines, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé, lundi 2 novembre, sur BFMTV qu'il se rendrait en Tunisie et en Algérie en "fin de semaine" pour aborder la question de la lutte contre le terrorisme et du renvoi d'étrangers "radicalisés". 

"Je pars en fin de semaine", a dit le ministre, interrogé après l'attaque de la basilique de Nice jeudi qui a fait trois morts et dont l'auteur présumé est un Tunisien de 21 ans, arrivé peu avant en France. 

Il s'agit de la troisième attaque d'inspiration islamiste commise sur le territoire français depuis la republication des caricatures de Mahomet par Charlie Hebdo, début septembre.

Deux semaines plus tôt, Samuel Paty, qui était professeur d'histoire-géographie à Conflans-Sainte-Honorine, dans les Yvelines, a été décapité par un réfugié russe d'origine tchétchène.

L'objectif de ce déplacement du ministre est de "discuter avec mes homologues du ministère de l'Intérieur et avec les services de renseignement, échanger pour avoir d'avantage d'informations", a ajouté Gérald Darmanin. 

"Le président de la République a eu ses homologues pour pouvoir nous mettre d'accord sur le renvoi d'un certain nombre de personnes qui ont la nationalité de ces pays et qui sont confondues de radicalisation dans notre pays", a-t-il ajouté.

L'Élysée avait annoncé dimanche soir que le président Macron avait demandé à Gérald Darmanin de se rendre en Tunisie.

Seize expulsions depuis un mois

"Nous avons expulsé seize personnes confondues de radicalisations", depuis un mois, a-t-il précisé. "Cela ne veut pas dire (...) condamnées. On considère qu'ils sont radicalisés et qu'ils sont étrangers à notre pays", a poursuivi Gérald Darmanin. 

"J'ai demandé aux préfets de mettre l'intégralité des étrangers en situation irrégulière confondus de radicalisation dans les CRA", les centres de rétention administrative, a ajouté le ministre. Aujourd'hui, ils sont "une centaine", a-t-il dit, ajoutant que des discussions étaient en cours avec les autorités de leurs pays en vue de leur renvoi.

Gérald Darmanin a en outre annoncé qu'il se rendrait "dans les prochains jours" en Russie pour évoquer ces questions. Depuis trois ans, 458 individus radicalisés ont, selon lui, été expulsés.

Avec AFP et Reuters