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Covid-19 : une mobilisation pour donner aux pays pauvres l'accès aux vaccins

La mobilisation s'accélère pour permettre aux pays pauvres d'accéder aux futurs vaccins contre le Covid-19. Près de 100 millions de doses supplémentaires ont été réservées à cette fin par une organisation internationale, et la Banque mondiale prévoit de débloquer 12 milliards de dollars pour aider à l'achat et à la distribution.

Le Covid-19 a fait au moins 1 005 981 morts dans le monde depuis que le bureau de l'OMS en Chine a fait état de l'apparition du virus fin décembre.

Alors que la pandémie ne cesse de progresser, la mobilisation s'accélère pour permettre aux pays pauvres d'accéder aux futurs vaccins contre le Covid-19. La Banque mondiale a demandé à son Conseil d'administration d'approuver un financement supplémentaire de 12 milliards de dollars pour aider les pays pauvres à acheter et distribuer des vaccins, un financement qui s'appuiera sur les programmes d'intervention d'urgence que la Banque a déjà mis en œuvre dans 111 pays.

Cent millions de doses supplémentaires de futurs vaccins ont par ailleurs été réservées pour les pays pauvres, selon l'Alliance pour les vaccins (Gavi) qui collabore avec l'Organisation mondiale de la santé (OMS).  "Aucun pays, riche ou pauvre, ne doit être laissé en queue de peloton en ce qui concerne les vaccins contre le Covid-19", a souligné le Dr Seth Berkley, directeur général de la Gavi, organisation qui collabore avec l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

"Un vaccin doit être disponible et accessible à tous", a lui aussi souligné le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres. "Un leadership responsable compte. La science compte. La coopération compte. Et la désinformation tue", a-t-il ajouté.                 

Tests rapides aux États-Unis

De nombreux experts en santé publique militent aussi depuis des mois pour l'utilisation des tests rapides pour détecter le Covid-19, dits antigéniques, peu coûteux et dont le résultat s'obtient en 15 minutes, contre plusieurs jours pour un test classique.

Le président américain Donald Trump a annoncé la distribution de 150 millions de ces tests rapides aux États-Unis. Simultanément, l'OMS et ses partenaires ont promis 120 millions de tests pour les pays les plus démunis, à condition toutefois de trouver l'argent pour les acquérir.

Selon l'OMS, là où les pays riches réalisent en moyenne 292 tests pour 100 000 habitants, les pays à revenu faible et intermédiaire n'en font que 61 et les pays à faible revenu, 14.  

Parallèlement au développement de tests et de vaccins, la recherche d'un traitement efficace contre la maladie continue. La firme de biotechnologie américaine Regeneron a fait état, mardi, de résultats prometteurs pour un cocktail d'anticorps actuellement en cours d'essais cliniques.

De nouvelles restrictions

En Europe, le virus circule à grande vitesse, entraînant de nouvelles mesures de restriction. Quelque 5,4 millions de cas ont été recensés au total sur le continent, dont près de 231 000 ont été mortels.

L'Irlande du Nord a ordonné aux bars et restaurants de fermer à 23 h à partir de mercredi, dans la foulée de mesures similaires dans le reste du Royaume-Uni. En Allemagne, la chancelière Angela Merkel a annoncé, mardi, de nouvelles mesures face à une augmentation des infections dans le pays, et alors que l'hiver se profile. Les Länder où sont enregistrés 35 nouveaux cas d'infection pour 100 000 habitants sur sept jours devront imposer une limite de 50 participants pour une fête dans un espace public ou un local de location et 25 pour des réunions privées.

En Inde, une étude nationale basée sur les tests sérologiques a révélé que ce sont en fait plus de 60 millions de personnes qui pourraient avoir été contaminées. Le chiffre officiel est de 6,1 millions de cas.

Les États-Unis sont le pays le plus touché, tant en nombre de morts que de cas, avec 205 895 décès pour 7 186 527 cas recensés. Suivent le Brésil avec 142 921 morts, l'Inde avec 96 318 morts, le Mexique avec 76 603 morts et le Royaume-Uni avec 42 001 morts.

Avec AFP