logo

Le gouvernement argentin d'Alberto Fernandez a annoncé, mardi, tenir un accord avec ses créanciers pour la restructuration de 66 milliards de dollars de sa dette souveraine. La dette totale du pays s'élève à 324 milliards de dollars, soit 90 % du PIB.

Vers une sortie de crise en Argentine ? Le gouvernement a annoncé, mardi 4 août, être parvenu à un accord avec ses créanciers pour la restructuration de 66 milliards de dollars de dette.

L'Argentine a conclu un accord avec les trois groupes de créanciers qui refusaient jusqu'ici son offre, ce qui constitue "un soulagement significatif" pour le pays, a souligné le ministère argentin de l'Économie dans un communiqué, alors que la date limite des négociations était fixée à ce mardi 21 h GMT.

"L'Argentine ajustera certaines dates de paiement" par rapport à l'offre originale du gouvernement, ce qui implique des paiements en janvier et non en mars de chaque année comme prévu initialement, précise le communiqué.

Une discussion en cours depuis le 20 avril

Les trois groupes de créanciers - Exchange Bondholders, Ad Hoc et Argentina Creditor Committee - avaient refusé fin juillet la dernière proposition du gouvernement du président Alberto Fernandez pour cette restructuration.

Les discussions, en cours depuis le 20 avril, concernaient des obligations datant de 2005 et 2010, produits d'une restructuration précédente, ainsi que de nouveaux titres émis à partir de 2016.

Buenos Aires proposait notamment de payer 53,5 dollars de recouvrement pour chaque tranche de 100 dollars de la valeur nominale des obligations. Les créanciers exigent 56,5 dollars.

Le nouvel accord prévoit le recouvrement par les créanciers de plus de 54 dollars par tranche de 100, et améliore les délais de paiement, a déclaré une source officielle à l'AFP.

La dette totale de l'Argentine s'élève à 324 milliards de dollars, soit 90 % du PIB.

L'économie argentine est en récession depuis 2018 et souffrira encore davantage cette année en raison de la pandémie de Covid-19, avec une contraction annoncée de 9,9 % du produit intérieur brut, selon les dernières prévisions du Fonds monétaire international.

Avec AFP