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A la Une de la presse, ce jeudi 16 juillet, les réactions à la déclaration de politique générale, hier, du Premier ministre français Jean Castex. La démission, hier également, du Premier ministre tunisien Elyes Fakhfakh. Et deux images très symboliques, dans le sillage du mouvement Black Lives Matter.
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A la Une de la presse française, les réactions à la déclaration de politique générale, hier, du Premier ministre Jean Castex.
Devant les députés, Jean Castex a présenté les grandes lignes du plan de relance pour «ressouder» la France et sauver l’emploi, face à ce qu’il a décrit comme une «crise économique et sociale d’une ampleur probablement inégalée depuis la dernière guerre mondiale» - une crise qui oblige le gouvernement à «amender beaucoup plus que sa méthode», d’après Les Echos, qui voient «la priorité donnée à la protection et à l’emploi écraser la volonté réformatrice» d’Emmanuel Macron version 2017. «Pas très moderne, pas forcément rassurant. Mais l’honnêteté oblige à reconnaître que derrière les mots «territoires», «proximité», «décentralisation», se cache une partie de la réponse au malaise français actuel», salue Libération, sans enthousiasme, mais sans trop de défiance non plus.
Le Figaro, lui, est totalement séduit et voit en Jean Castex «un hussard de la République». Le journal se félicite de ce Premier ministre «à l’écoute de la France du bon sens» - un terme renvoyant au «pragmatisme», dont Jean Castex entendrait faire «sa marque». Le site Médiapart est nettement moins convaincu et critique «le grand bond en arrière», incarné, selon lui, par le nouveau Premier ministre, dont les références au séparatisme, aux incivilités, à cette «France du bon sens», précisément, constituent selon lui «un pot-pourri du pire de la droite sarkozyste». Interrogé par Le Parisien/Aujourd’hui en France, l’intéressé martèle, lui, que sa «priorité absolue, c’est la lutte contre le chômage», qu’il veut «restaurer la confiance», «rechercher le consensus», et «dialoguer» - «même si à un moment, il faut décider».
A la Une de la presse tunisienne, la démission, hier, du Premier ministre Elyes Fakhfakh. Fragilisé par une affaire de conflit d’intérêts, et mis sous pression par le parti islamiste Ennahda, Elyes Fakhfakh est le deuxième Premier ministre à jeter l’éponge depuis les législatives d’octobre, rappelle Assabah, qui précise que le président Kaïs Saïed à dix jours pour désigner un nouveau chef de gouvernement. Une situation dans laquelle Le Temps voit le résultat de «la faillite de tout un système politique», «avec une assemblée hétéroclite et contestée de toutes part et un gouvernement (incapable) de travailler dans l’harmonie» - alors que «les problèmes sociaux s’accumulent, avec tous les risques d’embrasement et d’escalade». Si Le Temps semble renvoyer dos à dos l’ensemble des partis tunisiens, La Presse souligne la responsabilité d’Ennahda dans cette crise – que le parti aurait nourrie en faisant le choix de l’isolement et de la rupture avec ses alliés.
Du côté de la presse britannique, il est beaucoup question du remplacement, hier, à Bristol, d’une statue de marchand d’esclaves déboulonnée le mois dernier, par celle d’une jeune femme noire qui avait participé aux manifestations du mouvement Black Lives Matter. Cette jeune femme, Jen Reid, fait la Une du Guardian, devant la statue qui la représente - cette statue a été enlevée depuis. Une image très symbolique à laquelle le maire de Bristol a réagi avec prudence, en évoquant «un sujet puissant, la représentation d’une femme remarquable», tout en rappelant que Bristol est «une ville à l’équilibre délicat, une ville fracturée».
Autre image très symbolique, la Une inédite de la version américaine du magazine Vanity Fair - la première Une, en 106 ans, réalisée par un photographe noir, Dario Calmese, mettant en scène l’actrice afro-américaine Viola Davis. Sa pose fait référence à un célèbre portrait datant de 1863, la photographie d’un esclave du nom de Gordonan, dont on voit le dos zébré des cicatrices laissées par les coups de fouet.
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