Dans un an, les Jeux Olympiques, baptisés "Jeux de la Reconstruction", doivent permettre au Japon de tourner la page de la tragédie de Fukushima. Si la région, symbole de la catastrophe de 2011, a été officiellement nettoyée, de nombreux problèmes demeurent. Villes interdites, radioactivité... Nos reporters ont suivi pendant plusieurs mois le quotidien des habitants de cette région "maudite".
Neuf ans après l’accident nucléaire, c’est un symbole fort : la ville japonaise d'Okuma est toujours une cité fantôme. Vidée de ses habitants en 2011 après l’accident nucléaire, cette bourgade, voisine de la centrale, est devenue le territoire des animaux sauvages. Il reste encore deux "villes-jungles" et il faut un permis spécial pour s’y rendre. Les autres villes évacuées en 2011 ont été rouvertes depuis.
À Okuma, on comprend que le fameux nettoyage de Fukushima est loin d’être terminé. La préfecture doit accueillir certaines épreuves des JO de Tokyo 2020, reportés à l’été 2021 à cause du coronavirus. Ces derniers mois, les autorités nippones ont mis les bouchées doubles pour finir la reconstruction de la région à temps pour les Jeux. C’est un immense chantier de reconstruction et de décontamination qui n’en finit pas et devrait coûter près de 250 milliards d’euros.
Si les travaux engagés depuis dix ans sont réels et colossaux, si la région est en partie reconstruite, elle est loin d’être libérée de la radioactivité. L’ONG Greenpeace a détecté des zones à risque de radioactivité près des installations olympiques. Et à la centrale de Fukushima, les ingénieurs de Tepco continuent à se battre contre les fuites radioactives. Ils font aussi face à de nouveaux problèmes, comme celui de l’eau contaminée qui s’accumule sur le site de la centrale et pose un nouveau problème au Japon. Nos reporters ont pu visiter cette centrale nucléaire entrée dans l’histoire.
Chronique du quotidien à Fukushima, avec des habitants résolus à redonner vie à leur région.