
Dans un entretien accordé à France 24 et RFI, Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse, revient sur la reprise progressive de l'école prévue à partir du 11 mai 2020 et basée sur le volontariat. Il met également en garde contre les conséquences du décrochage scolaire, qu'il qualifie de "catastrophe éducative mondiale".
Alors que le président Emmanuel Macron a annoncé jeudi 23 avril 2020 que le retour à l’école le 11 mai se ferait sur la base du volontariat des parents, le ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse estime que cette modalité n'est pas contraire à la loi Jules Ferry de 1882.
"Non, cela n’est pas un accroc", affirme Jean-Michel Blanquer dans un entretien accordé à France 24 et RFI. "En effet, l’instruction est obligatoire, c’est comme cela que l’on a aujourd’hui de l’instruction à domicile pour certains élèves, par exemple lorsqu’ils sont malades et qu’ils suivent leur scolarité via le CNED. Ce qu’a dit le président est parfaitement compatible avec la scolarité obligatoire. Notre but c’est que 100 % des élèves soient reliés à leurs écoles, leurs collèges et leurs lycées. Certains seront présents physiquement, d’autres le seront à distance".
Interrogé sur la possibilité d’une rentrée pour tous en septembre en développant l’enseignement à distance pour raisons sanitaires, le ministre de l'Éducation met en garde : "Nous avons besoin d’un réaccrochage à l’école, c’est indiscutable. Il se joue sous nos yeux une catastrophe éducative mondiale, qui est le décrochage de millions d’élèves de l’école à l’échelle du monde, [et] dont les conséquences peuvent être graves à court, moyen et long terme".