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Le porte-avions nucléaire français Charles-de-Gaulle compte parmi son équipage une quarantaine de marins porteurs de “symptômes compatibles” avec le coronavirus, selon le ministère des Armées. Actuellement dans l’Atlantique, le navire devrait rentrer en France de manière anticipée.

Le ministère des Armées a annoncé, mercredi 8 avril, qu’une quarantaine de membres de l’équipage du porte-avions nucléaire français Charles-de-Gaulle étaient porteurs, depuis peu, de "symptômes compatibles" avec le Covid-19. 

"Dès aujourd'hui, une équipe de dépistage avec des moyens de test sera acheminée à bord du porte-avions, afin [d'identifier] les cas apparus et d'entraver la propagation du virus à bord du navire”, indique le ministère dans un communiqué.  “Aucune aggravation n'a été constatée” et “les marins présentant des symptômes ont été placés en confinement isolé”, précise-t-il.

Il est indiqué que le navire, actuellement dans l'Atlantique, anticipait son retour vers Toulon, dans le sud de la France, pour rentrer avant la date initialement prévue du 23 avril. Le bâtiment "était déjà en train de rentrer, il fait au plus court", a expliqué le cabinet de la ministre Florence Parly, sous-entendant que cette "décision de bon sens" ne posait aucun problème sur le plan opérationnel.

Six cents cas identifiés au sein de l'Armée

L'équipage représente actuellement un total de 1 760 marins, avec une vingtaine d'avions de combat Rafale et deux avions de surveillance Hawkeye.

Les chiffres de contamination ou de suspicion ne sont pas détaillés au sein des armées. Mais selon la dernière estimation communiquée par Florence Parly samedi, quelque 600 cas (civils et militaires) ont été identifiés. Un agent civil rattaché au Service d'infrastructure de la défense est décédé.

La pandémie de Covid-19 a déjà frappé un autre porte-avions, américain, le Theodore Roosevelt, dans le Pacifique. La gestion de la crise par les autorités américaines, qui ont un temps refusé d'évacuer le navire puis limogé le commandant, a entraîné la démission du secrétaire à l'US Navy.

Avec AFP