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Coronavirus : Édouard Philippe alerte sur "la vague extrêmement élevée" qui "déferle" sur la France

Le Premier ministre français a mis en garde, vendredi, contre "la vague épidémique" du Covid-19 en France, annonçant une situation "difficile pendant les jours qui viennent".

Edouard Philippe a mis en garde, vendredi 27 mars, contre "la vague extrêmement élevée" de l'épidémie de coronavirus qui "déferle sur la France", prédisant que "la situation va être difficile pendant les jours qui viennent".

EN DIRECT | Déclaration d’@EPhilippePM suite à la réunion interministérielle sur le #COVID19. https://t.co/PrYXscJu0Z

— Gouvernement (@gouvernementFR) March 27, 2020

"Il va falloir tenir"

"Nous nous installons dans une crise qui va durer, dans une situation sanitaire qui ne va pas s'améliorer rapidement", a rappelé le Premier ministre. "Il va falloir tenir", a-t-il exhorté après une visioconférence avec l'ensemble du gouvernement à la Cellule interministérielle de crise installée au ministère de l'Intérieur.

Selon le dernier bilan officiel, annoncé jeudi soir par le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, l'épidémie de coronavirus a tué 1 696 personnes en France et en a contaminé 29 155, dont 3 375 se trouvent en réanimation.

"On pousse les murs partout"

"On pousse les murs partout pour accueillir le plus possible ces patients en réanimation, (mais) on n'est pas encore au plateau de la courbe de l'épidémie, il va falloir trouver des solutions," a de son côté averti le professeur Bruno Riou, directeur médical de crise de l'AP-HP (hôpitaux de la région parisienne).

Ce dernier a souhaité que des évacuations soient rapidement envisagées de la région Île-de-France vers des régions moins affectées afin "de retrouver de la disponibilité pour les malades de demain ou d'après-demain," a-t-il réclamé, alors que les services de réanimation de Seine-Saint-Denis sont déjà pleins.

"Dire les choses de la façon la plus transparente"

"Il va falloir rester extrêmement mobilisés", a insisté Édouard Philippe, évoquant la "vague épidémique qui déferle sur la France". Celle-ci ayant frappé la région Grand-Est la première, est en ce moment en train d'arriver en Île-de-France, dans les Hauts-de-France, et dans d'autres régions françaises, a-t-il ajouté, qualifiant cette vague d'"extrêmement élevée" et soumettant "l'ensemble du système de soins, l'ensemble du système hospitalier, à une tension redoutable."

Évoquant "un combat difficile", le chef du gouvernement a annoncé qu'il détaillerait, samedi, "l'ensemble des questions relatives à notre stratégie, à la disponibilité des équipements, de masques, de tests" lors d'un point-presse aux côtés du ministre de la Santé Olivier Véran, dans un contexte de polémiques sur les pénuries. "Nous devons dire les choses de la façon la plus claire, la plus transparente en faisant état de nos forces et de nos faiblesses", a promis le Premier ministre.

Professionnels de santé, enseignants

Le Premier ministre a aussi envoyé une série de remerciements aux fonctionnaires, notamment aux soignants, et aux enseignants qui "dans des circonstances et dans des situations souvent dégradées font un travail remarquable, d'imagination, d'inventivité, de mobilisation pour essayer de garantir cette continuité pédagogique dont nos enfants ont besoin pour faire en sorte que cette période de confinement ne soit pas une période qui serait perdue".

Ces mots d'encouragements interviennent après le mea culpa de la porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, qui avait évoqué le cas des enseignants qui "ne travaillent pas" durant la crise.

"L'ensemble des fonctions publiques est remarquablement mobilisé et le pays doit leur dire sa reconnaissance et sa confiance", a insisté le chef du gouvernement, mentionnant également "nos concitoyens qui continuent leur activité professionnelle". Celui-ci a notamment cité les salariés de la grande distribution, du "secteur de la logistique, les routiers qui ne font pas un métier facile mais qui garantissent l'approvisionnement" du pays.

Avec AFP