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La Cour constitutionnelle va recompter les résultats

La Cour constitutionnelle gabonaise confirme qu'elle va procéder, à partir de mardi, à un recomptage des résultats de la présidentielle du 30 août dernier qui a porté au pouvoir Ali Bongo, fils du défunt président Omar Bongo Ondimba.

La Cour constitutionnelle gabonaise va procéder mardi au recomptage des procès-verbaux de l'ensemble des bureaux de vote de l'élection présidentielle du 30 août, dans le cadre des recours en annulation du scrutin, a-t-on appris samedi soir de sources concordantes.

L'information a été confirmée tard samedi par la présidente de la Cour constitutionnelle, Marie-Madeleine Mborantsuo, sur l'antenne de Radio France Internationale (RFI), après avoir été divulguée par des proches de deux candidats de l'opposition.


"Comme ça avait déjà été fait par la Cour constitutionnelle au moment de la proclamation des résultats, les procès-verbaux de l'ensemble des bureaux de vote seront vus en présence cette fois-ci des huissiers désignés par des requérants", a expliqué Mme Mborantsuo.

"Il s'agit pratiquement d'un dépouillement mais cette fois-ci des procès-verbaux de chaque bureau de vote. S'il y en a 2.800, ce sont les 2.800 qui seront recomptés", a-t-elle ajouté.

Selon les résultats officiels annoncés le 3 septembre et validés le lendemain par la Cour constitutionnelle, Ali Bongo, fils du défunt président Omar Bongo, a été élu avec 41,73% des suffrages, devant l'ex-ministre de l'Intérieur André Mba Obame (25,88%) et Pierre Mamboundou (25,22%).

MM. Mba Obame et Mamboundou se déclarent chacun vainqueur de ce scrutin à tour unique, organisé de manière anticipée après le décès, en cours de mandat, d'Omar Bongo qui était depuis 41 ans à la tête du Gabon. La contestation a été marquée par des incidents à Libreville, des émeutes et pillages à Port-Gentil (ouest), capitale économique et fief de l'opposition.

Selon le bilan officiel, les violences ont causé trois morts dans cette ville, placée, depuis, sous couvre-feu. L'opposition a fait état d'un décompte minimum de cinq morts.

La Cour constitutionnelle a été saisie au total de onze recours en annulation déposés par neuf candidats et une citoyenne. Elle a jusqu'au 18 octobre pour statuer.