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A la Une de la presse, ce mercredi 11 mars, Vladimir Poutine "super-tsar" en Russie. La première visite du président chinois dans la ville de Wuhan, le foyer de l’épidémie de coronavirus. L’isolement croissant de l’Italie confinée et le renforcement des mesures pour limiter la propagation du virus. Et un mariage forcé.

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A la Une de la presse, la première visite, hier, du président chinois dans la ville de Wuhan, le foyer de l’épidémie de coronavirus.

Alors que le nombre de nouvelles contaminations semble diminuer dans la ville, Xi Jinping «proclame la victoire sur le coronavirus à Wuhan»: The China Daily rapporte que le président a salué à cette occasion «les sacrifices, la dévotion, la persévérance et les efforts» de ses habitants, confinés depuis le 23 janvier. Le journal Le Temps, lui, voit surtout dans cette visite «une tentative du régime de convaincre de l’efficacité de sa lutte contre l’épidémie» et de «réparer son image, fortement affectée par le virus». Le quotidien suisse rappelle que Pékin, qui «se donne désormais en exemple de gestion de l’épidémie», a été la cible de nombreuses critiques au début de la crise «pour avoir minimisé le risque et arrêté des médecins qui tentaient de donner l’alerte».

Le coronavirus continue de se propager dans le reste du monde, notamment en Italie, deuxième pays le plus touché par l’épidémie. Pour tenter de la juguler, le gouvernement a décidé le confinement de tout le pays, de plus en plus coupé du monde. «Penisolati», «les habitants de la péninsule isolés»: d’après Il Manifesto, plusieurs compagnies aériennes, dont Air France et British Airways, ont décidé de suspendre leurs liaisons avec l’Italie, dont les frontières avec la Slovénie sont désormais fermées, tandis que l’Autriche exige désormais la présentation d’un certificat médical pour les voyageurs en provenance d’Italie. En Lombardie, la région la plus touchée par l’épidémie, la première à être confinée, les autorités locales et les syndicats estiment toutefois que les mesures prises pour lutter contre la propagation sont insuffisantes, que le gouvernement n’en fait «pas encore assez». D’après La Repubblica, le président de la région demande à présent la fermeture de tous les commerces, à l’exception des magasins vendant des produits de première nécessité, et des pharmacies, ainsi que la réduction des transports en commun.

Les autres pays européens renforcent eux aussi les mesures préventives contre le virus. Soumise à sa progression inéluctable, la France «fait tout pour en pas se retrouver dans la situation italienne», d’après Libération, qui assure que «contrairement à Rome, Paris n’a pas été pris de cours par la propagation du virus et a réussi à contenir le nombre de cas, le temps d’organiser son système sanitaire» - ce qui n’empêcherait pas «les doutes sur la capacité des hôpitaux à faire face au futur afflux de malades». Que peut-on apprendre de l’Italie? Question de L’Opinion – où le dessin de Kak montre la Belle et le clochard de Disney dégustant leur plat de spaghettis à-travers leur masque de protection. Le journal cite ce commentaire de l’écrivain italien Raffaele Alberto Ventura, comparant l’attitude française et italienne: «Quand Emmanuel Macron est allé au théâtre avec son épouse, (la semaine dernière), les Italiens, stupéfaits, ont eu l’impression de revivre les appels des politiques italiens à sortir… juste avant de se voir imposer une quarantaine nationale». Accusé d’avoir minimisé, au départ, la situation, le gouvernement espagnol, quant à lui, semble enfin décidé à prendre les mesures qui s’imposent pour ne pas vivre un scénario à l’italienne. Face au triplement du nombre de cas depuis dimanche, le Premier ministre Pedro Sanchez a annoncé hier la fermeture des établissements scolaires dans les zones les plus touchées, la tenue de tous les événements sportifs à huis clos et l’interdiction des vols en provenance d’Italie. «L’Espagne en pause», annonce le quotidien ABC.

A la Une également ce matin, le vote, hier, par le Parlement russe d’un amendement constitutionnel qui permettra à Vladimimr Poutine de briguer deux nouveaux mandats. D’après Vedomosti, ce vote permettra au président de se maintenir au pouvoir jusqu’en 2036. Le journal russe raconte la façon dont il s’est déroulé, comment cet amendement a tiré prétexte de la modification en cours de la Constitution, lancée par Vladimir Poutine lui-même, pour établir que le nombre de mandats effectués par le chef de l’Etat devait être «remis à zéro» par l’adoption de cette réforme constitutionnelle. Autrement dit, que les mandats effectués sous le régime de l’ancienne Constitution ne compteront pas. «De fait, Poutine se transforme en monarque», conclut un politologue, cité par le journal.

Pourquoi s’embarrasser du consentement d’autrui? Le Huffington Post fait état de l’histoire abracadabrantesque d'une magistrate française, dont le couple a volé en éclats après des années de vie commune et qui a décidé, pour se venger de son ex-concubin, pour l’empêcher de refaire sa vie, de se marier avec lui contre son gré. Comment est-ce possible me demanderez-vous? L’amoureuse dépitée a tout simplement dit «oui» devant le maire à un complice muni de faux-papiers le faisant passer pour son ex-compagnon. Celui-ci est évidemment tombé des nues en découvrant qu’il était officiellement marié, sans jamais avoir consenti à cette union, pour laquelle l’ancienne et machiavélique élue de son cœur risque jusqu’à 15 ans de prison et 225.000 euros d’amende.

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