
Les marchés mondiaux ont connu un lundi noir, leur pire journée depuis 2008. Le spectre de la crise financière d'il y a onze ans et demi hante les esprits. Le léger rebond de ce mardi est, pour l’heure, loin de rattraper les pertes de la veille. Analyse.
La crainte est formulée ce mardi par le directeur de l'institut économique allemand : une crise comparable à celle de 2008. A bien des égards, elle s'annonce pire même. Alors que la crise de 2008, née au cœur du système financier de Wall Street avec la faillite de la banque Lehman Brothers, a impactée la demande, le "coronakrach" pénalise fortement à la fois l'offre et la demande, la production et la consommation. Il s'agit d'une situation inédite qui n'était pas prévisible et qui est née d'un élément extérieur au système économique, un virus, une maladie et la psychose qu'il provoque.
Pour y remédier, le jeu sur les taux d'intérêt des banques centrales ne sera pas d'une grande utilité. Les gouvernements doivent avant tout, comme pour un malade, maintenir les entreprises sous perfusion, pour leur permettre de tenir et d’éviter des faillites, le temps de venir à bout du virus.