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Copé appelle ministres et députés à changer leurs méthodes de travail

Au Touquet, où députés et sénateurs de l'UMP sont réunis, jeudi et vendredi, à l'occasion de leurs journées parlementaires, le chef de file des élus UMP à l'Assemblée nationale, Jean-François Copé, vante son concept d’"hyperparlement"

Le patron des députés UMP à l'Assemblée nationale est arrivé au Touquet (nord de la France) le vent en poupe. Lors d’un entretien télévisé réalisé depuis New York, mercredi, le président Nicolas Sarkozy a approuvé sa proposition - controversée - de taxer les indemnités liées aux accidents du travail, sujet qui fait débat jusque dans les rangs des parlementaires de l’UMP.

Interrogé par Roselyne Febvre dans l’émission Politiques de FRANCE 24, Jean-François Copé s'est dit satisfait du fait que cette proposition ait émergé des États généraux de la dépense publique, initiative dont les députés UMP sont à l’origine.

Plus généralement, le député-maire de Meaux se réjouit de la conception "américaine" des institutions prônée par Nicolas Sarkozy qui confère au Parlement davantage "de prérogatives". La réforme du travail législatif de mai 2009, qui découle de la révision constitutionnelle de juillet 2008, permet ainsi aux parlementaires de "faire la moitié des textes de lois et de contrôler le gouvernement, ce qui n’était pas le cas auparavant".



"Éric Besson aurait dû venir nous voir"

Malgré tout, ce renforcement du pouvoir législatif n’a pas empêché un récent "couac" avec le ministre de l’Immigration, Éric Besson. La semaine dernière, ce dernier a renoncé à signer le décret d’application de la loi, votée par le Parlement,  prévoyant l’instauration de tests ADN pour les candidats à l’immigration en France dans le cadre du regroupement familial.

Invité de la première partie de Politiques, Éric Besson a assuré qu’il n’était "pas en mesure, dans le délai imparti par la loi, c'est-à-dire avant le 31 décembre 2009, de signer le décret d’application [des tests ADN] [...] conformément à l’esprit et à la lettre de la loi. Par exemple, nos consulats ne sont pas équipés pour faire des prélèvements biologiques, qui sont les empreintes ADN en question", a-t-il expliqué.



Pour Jean-François Copé, le ministre de l'Immigration "aurait dû venir voir [les députés] pour [leur] dire que le texte voté ne [marchait] pas. Ce n’est pas Éric Besson qui est en cause, mais le mode de fonctionnement [des institutions]. Les ministres comme les députés doivent changer leurs méthodes de travail".




Dans les prochaines semaines, le chef de file des députés UMP sera en mesure de roder ces "méthodes". Les débats sur la réforme de la taxe professionnelle, la taxe carbone, les collectivités territoriales ou encore le grand emprunt seront, en effet, autant d’occasions de donner de la voix face à l’exécutif.