
Dès l'ouverture du sommet du G20, jeudi soir, à Pittsburgh, les dirigeants des plus grandes économies mondiales se seraient accordées sur un rééquilibrage des droits de vote au sein du FMI, selon des sources internes à la manifestation.
AFP - Les dirigeants des principaux pays industrialisés et émergents se retrouvent vendredi en sommet à Pittsburgh (est des Etats-Unis) pour tenter de s'accorder sur un cadre de régulation financière, de coordonner leur politiques de reprise et sur la réforme du FMI.
Lors d'une conférence de presse inopinée prévue à 12H30 GMT, le président américain Barack Obama, qui préside son premier sommet international, pourrait annoncer la pérennisation du G20, pour refléter davantage le poids des pays émergents comme la Chine et la Russie dans l'économie mondiale. Le G8 n'en disparaîtrait pas pour autant mais serait l'enceinte réservée aux questions diplomatiques et de sécurité.
Avant même le début de ce sommet, troisième du genre depuis novembre, le secrétaire américain au Trésor, Timothy Geithner, a assuré qu'Européens et Américains étaient "très proches" d'un accord sur des "normes très détaillées" concernant la rémunération des banquiers et opérateurs de salles de marché.
Les divergences semblaient aussi s'aplanir sur la question délicate de la réforme du Fonds monétaire international (FMI), enjeu d'un véritable bras de fer entre pays riches et émergents.
Le président russe Dmitri Medvedev a assuré jeudi que le G20 était proche d'un accord sur la future gouvernance du FMI, tandis qu'un haut responsable chinois affirmait que le sommet allait prendre une décision "très importante" sur ce sujet.
Les pays riches et émergents du G20 se sont déjà engagés à mieux ajuster les droits de vote au sein du FMI avec le poids des différences économies.
La Chine est généralement considérée comme le pays le plus sous-représenté, avec seulement 3,7% des droits de vote, contre par exemple 4,9% à la France malgré une économie une fois et demie plus grande selon les chiffres du FMI.
Au cours des deux réunions plénières programmées pour vendredi, les dirigeants devaient par ailleurs prendre acte des progrès obtenus pour rétablir la croissance, un an après la débâcle financière qui avait suivi la chute de la banque Lehman Brothers.
Mais, il n'est pas toujours pas question de baisser la garde et le G20 devrait rappeler la nécessité de maintenir les plans de relance, selon un haut responsable européen, tout en évoquant la nécessaire coordination des politiques de sortie de crise.