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Après un examen inachevé en commission spéciale, le projet de réforme des retraites arrive lundi en plénière à l’Assemblée nationale. La bataille entre majorité et oppositions s’annonce musclée.
Nouvelle étape pour la réforme des retraites. Après un passage en commission spéciale, le texte est examiné, à partir du lundi 17 février, à l’Assemblée nationale. Sous la pression de la rue, mobilisée depuis le 5 décembre, les députés vont entrer dans le vif de ce projet hautement sensible visant à créer un "système universel" de retraite par points, selon la formule du gouvernement.
Face à une majorité déterminée, l’opposition entend faire le maximum pour empêcher la réforme de passer. De La France insoumise au Rassemblement national, en passant par le Parti socialiste et Les Républicains, tous les partis d’opposition contestent le futur système des retraites voulu par Emmanuel Macron et ont prévenu que le texte ne passerait pas "comme une lettre à la poste".
Quinze jours de débats sont pour l’instant prévus, soit 84 heures au total. France 24 fait un tour d’horizon des différents enjeux des débats à venir dans l’hémicycle du palais Bourbon.
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- Appel à l’unité d’Emmanuel Macron
Lors d’une réception à l’Élysée, mardi 11 février, Emmanuel Macron a exhorté les quelque 300 députés "marcheurs", alliés aux 46 du MoDem, à être "unis" et à "vendre cette réforme qui est une réforme de justice". Traduction par une source parlementaire : il va falloir "faire en sorte que pas une tête ne dépasse".
Les réunions internes se sont multipliées pour expliquer et aussi déminer. "Nous sommes très alignés, et persuadés du sens de cette réforme" promise en 2017, martèle Marie Lebec, première vice-présidente du groupe LREM à l’Assemblée, qui espère "un débat de fond" avec droite et gauche.
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- Obstruction assumée de l’opposition
L’objectif du président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, est de voter le projet de loi avant les élections municipales des 15 et 22 mars. Mais les trois groupes de gauche – PS, PCF et LFI – qui dénoncent un "amateurisme coupable" du gouvernement et assument de faire obstruction, tablent en plus des amendements sur une motion référendaire lundi, voire une motion de censure, des étapes qui vont ralentir les débats.
Au total, 41 000 amendements ont été déposés, dont 23 000 par le parti de Jean-Luc Mélenchon. Les communistes en ont aussi déposé 13 000 et les socialistes plus de 700. On reste loin du record de la Ve République, atteint en 2006 par le projet de privatisation de GDF avec 137 449 amendements, mais ce texte se hisse à la deuxième place.
Insoumis, communistes et socialistes comptent également déposer lundi une motion référendaire. Celle-ci sert à demander au président de la République de soumettre un projet de loi au référendum. Elle doit être signée par un dixième au moins des membres de l'Assemblée, soit 58 députés, pour être présentée.
- Avancées sur les droits familiaux, rien de neuf sur la pénibilité
Bonus de pension automatiquement attribué aux mères, pension de réversion proratisée pour les ex-épouses d'un retraité décédé... Le gouvernement a dévoilé, vendredi 14 février, les "évolutions" qu'il compte apporter à sa réforme des retraites en matière de droits familiaux et conjugaux afin qu'"ils puissent réellement profiter aux femmes".
"Divers amendements seront présentés en séance publique à l'Assemblée nationale, à partir de la semaine prochaine", ont annoncé les secrétaires d'État Sibeth N'Diaye (porte-parole du gouvernement), Marlène Schiappa (Égalité femmes-hommes), Christelle Dubos (Solidarités) et Laurent Pietraszewski (Retraites).
Avec AFP