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Enquête ouverte après la diffusion de vidéos montrant un manifestant frappé par un policier à Paris

Une enquête judiciaire a été ouverte, dimanche, après la diffusion de vidéos montrant un homme au visage ensanglanté se faire frapper au sol par un policier lors de son interpellation, samedi, en marge de la manifestation des Gilets jaunes.

Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour "violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique", dimanche 19 janvier, après la diffusion de vidéos montrant lors de l'acte 62 des Gilets jaunes, à Paris, un homme au visage ensanglanté frappé au sol par un policier.

L'enquête a été confiée à l'IGPN, la police des polices.

"Le préfet de police a demandé à la direction de l'ordre public et de la circulation (DOPC) de faire toute la lumière sur cette action", a déclaré la préfecture de police à l'AFP. Une "enquête administrative interne a été confiée au service d'évaluation et de contrôle", a-t-elle ajouté.

Sur les images diffusées sur les réseaux sociaux, le manifestant est allongé au sol devant l'armurerie de la gare de l'Est, le visage ensanglanté, quand le policier qui le maintient lui assène au moins deux coups de poing.

Attention, les images ci-dessous peuvent heurter la sensibilité.

⚡????????VIDÉO - Une séquence filmée cet après-midi dans le 10ème arr. de #Paris montre un policier frapper un jeune homme au sol qui a le visage en sang. (????Pat Ricia - Facebook) pic.twitter.com/E1vFscKxJY

— Brèves de presse (@Brevesdepresse) January 18, 2020

Sur un autre angle de la scène, filmée par l'AFPTV autour de 14 h 30, l'homme – couché sur le ventre et déjà menotté – crie de douleur quand le policier lui appuie son genou sur le bras.

Voici un autre angle de l'interpellation, filmé par l'AFPTV autour de 14h30 #AFP pic.twitter.com/zrjeteRfx3

— Agence France-Presse (@afpfr) January 19, 2020

Quelques milliers de manifestants ont défilé samedi après-midi à Paris, à l'appel des Gilets jaunes, en scandant des slogans anti-Macron, anti-policiers ou contre la réforme des retraites.

Au total, 60 personnes ont été interpellées, dont 45 placées en garde à vue, selon les autorités, lors de ce rassemblement marqué par des tensions avec les forces de l'ordre.

Ces nouvelles enquêtes, judiciaire et administrative, sont ouvertes alors que l'exécutif a changé de ton face aux violences policières. Mardi, le président de la République a fait pression sur le ministère de l'Intérieur en réclamant des "propositions" rapides "pour améliorer la déontologie" des forces de l'ordre.

À Paris, au moins trois enquêtes judiciaires ont été ouvertes pour des violences policières commises le 9 janvier lors de la manifestation contre la réforme des retraites, dont un tir de LBD à bout portant.

Le 6 décembre, une autre enquête avait été initiée sur la base de vidéos montrant deux policiers frappant une personne au sol lors de la manifestation de la veille contre cette réforme.

Avec AFP