
Déterminées à reconquérir la région d'Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie, les forces du régime de Bachar al-Assad multiplient frapppes aériennes et combats dans la région. Des dizaines de personnes ont été tuées ces deux derniers jours. Une trève avait pourtant été annoncée le 9 janvier par Moscou et Ankara.
La trêve n'aura pas fait long feu dans la région d'Idleb, en Syrie. Alors que Moscou et Ankara avait annoncé la semaine dernière un cessez-le feu, les combats ont repris, plus intenses que jamais. Mardi, des raids aériens du régime de Bachar al-Assad ont survolé la région, frappant un marché et une zone d'ateliers. Au moins 18 civils, dont deux enfants, ont été tués, selon l'OSDH.
Dans la nuit de mercredi à jeudi 16 janvier, les forces du régime ont poursuivi leur combat contre des groupes jihadistes, toujours présents dans la région. Alternant frappes aériennes, bombardements et combats au sol, le régime et ses alliés ont repris deux villages dans leur avancée vers la ville stratégique de Maaret al-Noomane, bastion de la lutte anti-régime. Une quarantaine de personnes ont été tuées dans les combats cette nuit, dont 17 soldats du régime et 22 rebelles, estime l'OSDH.
"Plus d'une centaine" de frappes aériennes depuis dimanche
Moscou, grand allié du régime, avait pourtant annoncé le 9 janvier une trêve pour Idleb. La Turquie, parrain de certains groupes rebelles, avait confirmé cette initiative qui est censée avoir débuté dimanche. L'OSDH a cependant rapporté mercredi "plus d'une centaine de frappes menées par des avions syriens ou russes sur la province d'Idleb".
Le régime se dit déterminé à reconquérir la région d'Idleb, dominée par les jihadistes de Hayat Tahrir al-Cham (HTS, ex-branche syrienne d'Al-Qaïda). Entre fin avril et fin août, le régime épaulé par l'aviation russe avait déjà intensifié ses bombardements, les violences ayant tué près d'un millier de civils dans le secteur, selon l'OSDH. À l'époque déjà, Moscou avait dévoilé un cessez-le-feu fin août, mais cela n'avait pas empêché la reprise des hostilités.
Le conflit en Syrie, déclenché en mars 2011 avec la répression de manifestations prodémocratie par Damas, a fait plus de 380 000 morts, dont plus de 115 000 civils, et des millions de déplacés et réfugiés. Depuis le 1er décembre notamment, près de 350 000 personnes ont fui leur maison, principalement de la province d'Idleb, selon l'agence de coordination humanitaire des Nations unies (OCHA).
Avec AFP