Le parquet national financier (PNF) a annoncé, mercredi, avoir ouvert une enquête préliminaire concernant l'usage fait par Ségolène Royal des moyens mis à sa disposition en tant qu'ambassadrice des pôles. Elle et ses trois collaborateurs auraient eu des missions très éloignés de sa fonction au Quai d'Orsay.
Le parquet national financier (PNF) a ouvert, mercredi 15 janvier, une enquête préliminaire contre l'ex-ministre Ségolène Royal au sujet de l'usage des moyens mis à sa disposition en tant qu'ambassadrice des pôles, a révélé la cellule investigation de Franceinfo. Le PNF a confirmé l'information à l'AFP.
L'ex-candidate socialiste à l'élection présidentielle de 2007, qui occupe cette fonction bénévole depuis septembre 2017, a été mise en cause pour avoir utilisé à des fins personnelles l'enveloppe de 100 000 euros mise à sa disposition par le Quai d'Orsay et le ministère de la Transition écologique pour ses frais d'ambassadrice.
Ses trois collaborateurs, défrayés par le ministère, auraient effectué des tâches sans rapport avec sa mission au service des pôles. Selon Franceinfo, son assistante personnelle a été vue en province sur des séances de dédicace de son livre ou son conseiller au zoo de Beauval ou sur une inauguration d'aire de covoiturage dans l'Ain.
"Insinuations diffamatoires" et "faux témoignages"
L'enquête judiciaire en cours vise à vérifier les éléments mis au jour par la presse, précise-t-on au parquet. Ségolène Royal avait réagi à l'article de Franceinfo en dénonçant une "pseudo enquête" contenant des "insinuations diffamatoires" et des "faux témoignages", le tout publié par un journaliste "délateur". "Mes collaborateurs travaillent 35 heures au service de la mission qui m'est confiée, au service des pôles, et sur le temps disponible il leur arrive de m'accompagner au long cours", avait-elle déclaré sur France Inter le 20 novembre.
Cette annonce coïncide avec le "licenciement" de l'ex-ministre de l'Écologie, dont elle a elle-même fait état
mardi sur sa page Facebook. Nommée en 2017 par le gouvernement, ce dernier lui reproche ses prises de positions et lui rappelle, dans un courrier, son "devoir de réserve". Son licenciement sera officialisé lors du Conseil des ministres, le vendredi 24 janvier.
Le Canard Enchaîné fait état d’une information dont voici le contenu exact. En fait, je ne suis pas convoquée car le...
Publiée par Ségolène Royal sur Mardi 14 janvier 2020Avec AFP et Reuters