![G5 Sahel : "Un sommet de plus?" G5 Sahel : "Un sommet de plus?"](/data/posts/2022/07/25/1658713812_G5-Sahel-Un-sommet-de-plus.jpg)
Dans la presse, ce lundi 13 janvier, la réunion, aujourd’hui, en France, du G5 Sahel autour du président Macron. La réélection de l’indépendantiste Tsai Ing-wen à la présidence de Taïwan. L’entrée en fonction du nouveau Premier ministre maltais. Et du rififi chez la famille royale d’Angleterre.
Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre iPhone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan.
Dans la presse, ce matin, la réunion autour du président français Emmanuel Macron, des chefs d’Etat du G5 Sahel, à Pau, dans les Pyrénées-Atlantiques.
D’après Le Figaro, cette réunion à huis clos, à laquelle participent les présidents du Mali, du Niger, du Tchad, du Burkina Faso et de la Mauritanie, a pour but de permettre une «clarification» de la présence française au Sahel et «redéfinir» le cadre de l’intervention Barkhane - une opération dont «l’utilité est indéniable», selon le ministre des affaires étrangères malien, interrogé par le journal, qui évoque, lui, «les impasses d’une opération armée» et «le risque de l’enlisement». Le quotidien Libération pointe du doigt «le sentiment antifrançais» dans la région, et cite le chercheur Marc-Antoine Pérouse de Montclos, qui estime que l’un des problèmes de Paris, est d’avoir «assimilé à tort les problèmes du Sahel à un djihadisme global», alors que ce qui serait réellement en cause, selon lui, serait «la faiblesse des Etats» de la région, et «leur incapacité à réguler les conflits autrement que par une répression sanglante». «Au-delà des discours, on se demande bien si ce sommet n’est pas une rencontre de plus», doute Le Djély, qui juge que «les armées et les forces de sécurité (de la région) ne sont pas préparées à faire face au péril terroriste», qu’elles sont « généralement caractérisée par une corruption éhontée, la gestion des ressources (qui leur sont allouées ne permettant) ni l’équipement des troupes, ni le renforcement de leurs capacités opérationnelles». Le quotidien guinéen affirme que «dans la majeure partie des pays, militaires, gendarmes et policiers sont juste bons à réprimer les opposants et à mener la vie dure aux empêcheurs de tourner en rond» et que leurs dirigeants «se préoccupant davantage de la défense de leur fauteuil, ils s’en tiennent très souvent aux accords de coopération militaire conclus avec les puissances extérieures». «A leur décharge, ironise le journal, il convient d’admettre que beaucoup d’entre eux doivent davantage leur longévité à ces accords de coopération militaire qu’à l’adhésion populaire à leurs programmes de société».
Dans la presse, également, la réélection, samedi, de l’indépendantiste Tsai Ing-wen à la présidence de Taïwan. D’après Taïwan News, cette large victoire, avec plus de 57% des suffrages, va permettre à la présidente Tsai de «continuer à mettre en œuvre les politiques qui préserveront la démocratie et la souveraineté de Taïwan», vis-à-vis de la Chine. Le journal taïwanais évoque «une bataille entre la démocratie et le populisme», dont il compare l’émergence sur l’île à ce qui s’est passé dans d’autres pays tels que le Brésil, les Etats-Unis et le Royaume-Uni, en se réjouissant de la défaite de celui que les médias ont surnommé le «Trump taiwanais», Han Kuo-yu, le candidat du Kuomintang, favorable à une réunification avec la Chine. A Pékin précisément, The China Daily note que Han Kuo-yu, bien que défait, a tout de même obtenu plus de 38 des voix et accuse le DDP, le parti de Tsaï Ing-wen, d’avoir «alimenté les tensions» de part et d’autre du détroit de Taïwan et d’avoir «utilisé les violences commises par les manifestants de la région administrative spéciale de Hong Kong, je cite, comme une arme contre la Chine continentale».
A Malte, Robert Abela, le nouveau chef du gouvernement qui succède à Joseph Muscat doit prendre fonction aujourd’hui. Après son élection par le parti travailliste, le nouveau Premier ministre a reconnu hier «des erreurs» et promis de «renforcer l’État de droit»: une déclaration à la Une du Malta Independent, qui note que Robert Abela a aussi dit s’inscrire «dans la continuité» de son prédécesseur, soupçonné d’ingérence dans l’enquête sur le meurtre de Daphne Caruana Galizia. La journaliste, qualifiée de « WikiLeaks en une seule femme », a été assassinée dans l’explosion de sa voiture piégée en octobre 2017, quelques minutes après avoir écrit sur son blog, le plus célèbre de l’île: «Il y a des escrocs partout, la situation est désespérée», rappelle le quotidien français La Croix, qui cite les réserves exprimées par Matthew Caruana, l’un des trois fils de la journaliste assassinée. Selon lui, il n’y aurait rien à attendre du changement de tête de l’exécutif: «S’il y avait indépendance de la justice, la direction du Parti travailliste serait poursuivie pour organisation criminelle, mais la démocratie est faible à Malte. Il va falloir lutter longtemps pour avoir une nouvelle République aux standards européens».
Au Royaume-Uni, la reine Elizabeth doit réunir aujourd’hui la famille royale, après l’annonce du prince Harry et de sa femme Meghan de se mettre en retrait de leurs obligations. Déjà baptisé «le sommet de Sandringham», du nom de sa résidence du Norfolk, la réunion convoquée par la reine aurait pour but de régler les nombreuses questions, notamment financière, consécutives à cette décision, selon The Independent. «La reine va dire à Harry quel est le vrai coût de la liberté », annonce The Daily Express, très critique, comme l’ensemble de la presse tabloïd outre-Manche, envers le choix du prince Harry. Les dessinateurs de presse, eux, boivent du petit lait. Ben Jennings ironisant sur cette famille royale britannique qu’on sent assez remontée contre le jeune homme. «Tu as amené une grande honte dans cette famille», lui déclare son oncle le prince Andrew en slip - allusion à sa mise en cause dans l’affaire Esptein, du nom de ce pédophile américain mort en prison. «Il y a un autre couple mal élevé qui requiert une gestion de crise», annonce un majordome à la reine, qu’on voit frapper le prince Harry à coups de combiné de téléphone, dans le dessin de Brian Adcock. Il s’agit cette fois de Donald Trump et du guide suprême iranien, Ali Khamenei. Deux dessins trouvés sur Twitter.
Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse (du lundi au vendredi, à 7h20 et 9h20 heure de Paris). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.