L'écurie Renault a écopé d'une suspension de deux ans avec sursis dans l'affaire du "Crashgate". L'ex-patron de Renault, Flavio Briatore, a été exclu à vie de la Formule 1 par le Conseil mondial de l'automobile.
Les 26 membres du conseil mondial de la Fédération internationale de l’automobile (FIA) n’ont pas banni Renault des paddocks. L’écurie française, accusée de triches présumées au GP de Singapour en 2008, a néanmoins écopé de deux ans de suspension avec sursis, a fait savoir la FIA dans un communiqué.
Ce lundi, à Paris, les autorités mondiales du sport automobile examinaient les accusations du pilote brésilien Nelson Piquet Jr. qui a révélé l’affaire, devenue le "Crashgate ", alors qu’il était sur le point de se faire licencier de chez Renault, en août dernier.
En septembre 2008, les patrons de l’équipe, Flavio Briatore et Pat Symonds, auraient demandé à leur pilote Nelson Piquet Jr. de provoquer délibérément un accident pour favoriser la victoire de son coéquipier Fernando Alonso.
Briatore persona non grata dans la F1
La maison-mère Renault a peut-être évité le pire grâce à sa stratégie de "profil bas", plaidant coupable mais pas responsable tout au long de l’affaire. La marque au losange s’était rapidement désolidarisée des dirigeants de son écurie et avait annoncé qu’elle ne contesterait rien.
Si l’écurie n’a pas écopé d’une lourde amende, à l’instar des 100 millions d’euros qu’avait dû payer McLaren-Mercedes en 2007 dans une affaire d’espionnage, c’est sans doute parce que la FIA ne voulait ajouter Renault à la liste des constructeurs ayant quitté la F1 pour raisons financières, comme Honda ou BMW.
En revanche, Flavio Briatore, "commanditaire" présumé de la manœuvre, n’a pas bénéficié de la même clémence. Le bouillonnant Italien a été banni à vie des paddocks.