
Dans la presse, ce mardi 17 décembre, la poursuite des manifestations contre le pouvoir au Liban, où la crise politique est en train de s’aggraver. Les manifestations contre la loi sur la nationalité en Inde. La Chine très remontée contre un joueur de foot. La réalité de la répression au Xinjiang. Et une offre d’emploi.
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À la Une de la presse, la poursuite des manifestations contre le pouvoir au Liban, où des heurts ont de nouveau opposé les contestataires aux forces de l’ordre, hier soir.
«Le Liban au bord de l’effondrement», s’alarme Arab News. D’après le journal saoudien, les tensions entre le président Michel Aoun et l’ex-Premier ministre Saad Hariri, d’abord pressenti pour se succéder à lui-même, seraient à l’origine du nouveau report de la formation du futur gouvernement, provoquant un mise en garde du coordinateur spécial de l’ONU Jan Kubis, qui accuse la classe politique libanaise de chercher à «gagner du temps» face à la rue. Le bras de fer, la guerre des mots entre Michel Aoun et Saad Hariri, est évoquée aussi par The Daily Star Lebanon, qui s’inquiète de ce que cette instabilité soit «sur le point de plonger le Liban dans une tourmente politique encore plus grave à un moment où le pays est confronté à la pire crise économique et financière depuis la guerre civile et à une contestation populaire sans précédent contre une classe politique perçue comme corrompue et incompétente». L’Orient Le Jour, lui, fulmine: «Ni les perspectives d’un effondrement économique, ni l’intensification de la violence dans la rue, et surtout pas les revendications du mouvement de protestation ne poussent la classe politique à mettre de côté ses divergences pour s’entendre sur la formation d’un gouvernement capable de sortir le pays de l’ornière».
Manifestations également en Inde, où la fronde des étudiants contre la loi sur la nationalité s’intensifie. Selon The Hindu, la mobilisation étudiante est en train de gagner tout le pays, où plusieurs manifestations, parfois violentes, ont lieu depuis l’adoption de ce texte, qui attribue la citoyenneté indienne aux réfugiés venus des pays voisins, à l’exception des musulmans. Cette loi, jugée «antimusulmane» par ses opposants, qualifiée de «fondamentalement discriminatoire» par les Nations-Unies, est un projet phare du gouvernement nationaliste hindou de Narendra Modi. Ce dernier a réagi, hier, en appelant au calme, et en présentant les manifestations comme l’expression d’intérêts «personnels», cherchant à «diviser», selon lui, la société indienne. Lu dans The Times of India.
En Chine, les déclarations du footballeur d’Arsenal Mesut Özil provoquent la fureur du gouvernement. Le joueur a critiqué, la semaine dernière, la situation au Xinjiang, cette région où vit une minorité musulmane persécutée par Pékin. Le quotidien officiel The Global Times accuse l’international allemand d’origine turque d’être un «extrémiste» qui aurait répandu de «fausses informations». «Les Chinois doivent prendre conscience que Mesut Özil s’est livré à un numéro de clown», et que, «contrairement à ce qu’il croit, il n’aide pas le monde musulman, mais n’est que la marionnette des forces occidentales anti-Chine». À l’inverse, au Royaume-Uni, The Daily Telegraph critique, lui, la position d’Arsenal, qui a immédiatement pris ses distances vis-à-vis des «opinions personnelles» de son joueur et déclaré avoir «toujours adhéré au principe de ne pas s’impliquer dans la politique». «Le club d’Arsenal devrait défendre la liberté d’expression – quelqu’en soit le prix», regrette le tabloïd, en faisant référence à la décision de la télé publique chinoise CCTV de déprogrammer, dimanche, la diffusion du match Arsenal-Manchester City, en guise de représailles.
La répression de la minorité musulmane du Xinjiang, quoiqu’en dise Pékin, est une réalité. En témoigne le cas, rapporté par le quotidien français L’Humanité, de Tashpolat Tiyip, recteur de l’université du Xinjiang et membre du PC chinois, condamné à mort après un procès à huis clos, pour «séparatisme ethnique» - un prétexte, selon son entourage. Interrogé par la chaîne de télé américaine CNN, l’un de ses étudiants témoigne : «La seule chose à laquelle je pense, c’est qu’il commençait ses déclarations publiques par une brève salutation en langue ouïghoure, généralement pendant moins de 30 secondes, avant de diriger les réunions en chinois». Au Xinjiang, explique L’Huma, «l’expression en langue ouïghoure est largement considérée comme une démonstration culturelle», et de ce fait, réprimée.
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