
Avant sa dissolution, le Parlement britannique comptait 209 femmes sur 650 députés : 20 % des élus au parti conservateur et 46 % côté travailliste. Reportage à Nottingham auprès de femmes en campagne.
Le Parlement britannique comptait 209 femmes sur 650 députés avant sa dissolution pour les législatives anticipées qui auront lieu jeudi 12 décembre : 20 % des élus conservateurs et 46 % des travaillistes.
Ancienne ministre conservatrice, Anna Soubry fait campagne à Broxtowe, circonscription qu'elle représente depuis neuf ans. Elle a dû quitter le parti conservateur parce qu'elle est opposée au Brexit. Pour cette raison, elle est harcelée par des militants d'extrême droite qui l'accusent de traîtrise.
En 2016, pendant la campagne référendaire sur l'appartenance à l'Union europénne, la députée travailliste Jo Cox a été tuée par un militant d'extrême droite. Depuis, un nombre considérable d'élus ont été menacés, certains ont même décidé de ne pas se représenter aux élections.
"Quelqu'un vient d'être envoyé en prison pour un an pour une menace de mort contre moi. C'est un nouveau problème, qui n'existait pas jusqu'à ce référendum. Et depuis, c'est de pire en pire", explique Anna Soubry.
Sur 11 sièges dans le grand Nottingham, il y a trois femmes. L'une d'entre elles ne se représente pas pour ces élections.
"Certains de mes collègues ne se présentent plus mais il y a aussi des hommes qui ne sont plus candidats, et je sais qu'ils se retirent à cause de menaces de mort contre eux et leur famille".
Il y a neuf ans, Lilian Greenwood fut élue première femme députée de Nottingham. Elle estime quant à elle que pour de nombreux électeurs ici, le Brexit n'est pas la priorité. Elle fait également face à des remarques violentes.
“L'autre jour, quelqu'un m'a dit que je devrais être gazée, (…) Ils ne pensent probablement pas ce qu'ils disent mais la rhétorique est dangereuse", raconte-t-elle..
Le Brexit a polarisé la société. Après les élections, rassembler les Britanniques sera difficile.