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Charles Michel : "Il faut plus de bon sens dans l'engagement européen"

Cette semaine dans "Ici l'Europe", Caroline de Camaret et Dominique Baillard reçoivent Charles Michel, quelques minutes après sa prise de fonction en tant que président du Conseil européen.

Le successeur de Donald Tusk est revenu sur la question de l'élargissement de l'Union européenne. "Ce que j'ai noté autour de la table, et ce n'était pas uniquement le président français, c'était bien plus large que cela, c'était le souhait d'avoir une réflexion très en profondeur sur comment on modernise le processus d'adhésion, pour qu'il soit plus efficace. Il n'y a aujourd'hui pas de possibilité de réversibilité (..) Autre élément, dans le processus d'adhésion beaucoup souhaitent que la dimension de démocratie, d'État de droit et de lutte contre la corruption soient des points sur lesquels nous nous mobilisions plus vite et plus fortement dans le processus."

Un "monitoring" sur l'État de droit dans l'UE

Charles Michel a également évoqué l'État de droit, en recul dans plusieurs pays de l'UE : "Il est certain que ces valeurs fondamentales qui sont le socle du projet européen, la démocratie, l'État de droit, les libertés de la presse, la séparation des pouvoir sont des principes essentiels qui sont la fondation de ce projet européen. C'est la raison pour laquelle je pense que l'on doit tenter dans l'ensemble des pays européens (...) de mettre en place un monitoring dans les différents pays européens pour voir comment on peut faire progresser la démocratie, l'État de droit et ces valeurs fondamentales."

L'ancien Premier ministre belge s'est aussi exprimé sur les relations entre l'UE et Washington. "Les États-Unis sont un allié essentiel pour l'Union européenne (...) Mais l'UE doit développer plus de confiance en elle-même sur la scène externe. Nous ne pouvons pas être le partenaire junior de qui que ce soit."

Une émission préparée par Isabelle Romero et Mathilde Bénézet