
Le club brésilien Flamengo s'est imposé samedi face à son adversaire argentin River Plate au terme d'une finale de Copa Libertadores au scénario incroyable.
Et de deux. Après 38 ans d'attente, les Brésiliens de Flamengo ont remporté la Copa Libertadores pour la deuxième fois de leur histoire, samedi 23 novembre, en battant 2-1 les Argentins de River Plate – tenants du titre – à Lima. Le club carioca s'est imposé grâce à deux buts de Gabriel Barbosa dans les dernières minutes de jeu.
Le Colombien Rafael Santos Borré avait ouvert le score pour l'équipe argentine (14e), mais Gabriel Barbosa, surnommé Gabigol, a renversé la situation (89e, 92+2), au terme d'une finale qui s'est déroulée sans incident majeur au plan sécuritaire.
Finale délocalisée
L'année dernière, les violences qui avaient frappé Buenos Aires avaient contraint la confédération sud-américaine à choisir Madrid pour la finale retour entre les deux clubs argentins rivaux, River Plate et Boca Juniors.
Cette fois, c'est la crise sociale chilienne qui a obligé la Conmebol à procéder à un changement de dernière minute.
Prévue à Santiago, cette finale a été reportée in extremis à Lima, qui n'avait jusqu'ici jamais accueilli l'épilogue de la Copa Libertadores, équivalent sud-américain de la Ligue des champions.
La première finale jouée en un seul match a été riche en émotions.
À plusieurs milliers de kilomètres de là, au stade Maracana de Rio de Janeiro, des dizaines de milliers de supporters de Flamengo qui ont assisté à la rencontre sur écran géant ont explosé de joie au coup de sifflet final, alors qu'un concert de Klaxon a commencé dans les rues, sous une pluie battante.
Mal en point il y a six mois, le club le plus populaire du Brésil a été relancé par l'entraîneur portugais Jorge Jesus, qui n'a perdu que deux matches en 32 rencontres.
La désillusion est cruelle pour le River de Marcelo Gallardo, qui tenait son troisième titre en cinq ans (après 2015 et 2018), le cinquième de son histoire, jusqu'à la 89e minute de jeu.
C'est à ce moment-là que Gabigol, meilleur buteur du tournoi avec 9 réalisations, a surgi pour envoyer au paradis la "torcida" de Flamengo, qui attendait ça depuis 1981, avec la génération dorée menée par Zico.
Signe du destin, le club carioca pourra retrouver au Mondial des clubs Liverpool, qu'il avait déjà battu en Coupe intercontinentale il y a 38 ans.
"Nos supporters le méritent"
Comme c'est souvent le cas lors de ce genre de rencontre, le début de match fut rugueux et haché, avec de nombreuses fautes et une longue interruption après un saignement du défenseur brésilien Rodrigo Caio sur un choc tête contre tête avec Borré, attaquant colombien de River Plate.
Flamengo s'est montré plus pressant lors des dix premières minutes, mais l'équipe argentine a planté la première banderille quand la star argentine Nacho Fernandez a centré en retrait et Borré a crucifié le portier Diego Alves du point de pénalty (14e).
Les esprits se sont échauffés en deuxième mi-temps quand Flamengo s'est créé une occasion chaude alors qu'un joueur de River était à terre. Everton Ribeiro s'est retrouvé en position idéale, mais le gardien Armani a sauvé les siens (56e).
Quand Flamengo semblait à court d'idées, Gabigol a égalisé à une minute de la fin, reprenant un centre d'Arrascaeta (89e), avant de donner la victoire à l'équipe brésilienne en devançant Pinola (92+2) pour faire basculer définitivement cette rencontre de folie.
"Nos supporters le méritent, c'est pour ça que nous avons juste lutté jusqu'au bout. Nous n'avons jamais cessé d'y croire", a réagi le milieu offensif Everton Ribeiro à la télévision brésilienne.
Avec AFP