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À la une de la presse, ce lundi 18 novembre, la situation toujours plus tendue à Hong Kong, où des étudiants retranchés dans l'université polytechnique affrontent les forces de l'ordre, la réponse de Pékin aux révélations de la presse américaine sur la réalité de la répression au Xinjiang, le premier anniversaire des Gilets jaunes en France, et le "no nut movement".

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À la une de la presse, ce lundi matin, la situation de plus en plus tendue à Hong Kong, où l'université polytechnique est devenue le cœur des manifestations.

D'après The South China Morning Post, le face à face entre policiers et manifestants se poursuit, après que les protestataires ont allumé des incendies, la nuit dernière, pour empêcher les forces de l'ordre de pénétrer dans les bâtiments. Une confrontation dans laquelle le parlementaire britannique Lord Alton dit voir les prémices d'un nouveau Tien An Men, dans une tribune publiée par le site Hong Kong Free Press, où il appelle ses compatriotes à soutenir les manifestants pro-démocratie, confrontés, selon lui, à la répression "autoritaire" et "lourde" de Pékin. Le régime chinois, lui, hausse chaque jour un peu plus le ton, comme en témoigne l'appel, lundi matin, du quotidien officiel The China Daily, qui demande l'instauration de l'état d'urgence à Hong Kong, en dénonçant "la tyrannie de l'anarchie destructrice et le cycle vicieux de violences", perpétrées, selon lui, par les manifestants.

La presse officielle chinoise réagit également aux révélations de ce week-end du New York Times, sur la répression en cours au Xinjiang, région qui abrite une importante minorité musulmane. Le quotidien américain publie des documents, fournis par "un membre de l'élite politique chinoise" au quotidien américain, et dans lesquels le président Xi Jinping appelle les cadres du parti communiste à une "lutte totale" contre le terrorisme et à ne montrer "absolument aucune pitié". Face à ces révélations, The Global Times réagit en accusant "les élites occidentales de souhaiter, en réalité, que le Xinjiang sombre dans l'extrême violence et le chaos". "Or le terrorisme a été éliminé graduellement grâce aux centres d'éducation et d'entraînement" mis en place, "pour un coût social minimum", assure le journal officiel, à propos des camps de concentration et de rééducation où Pékin a enfermé près d'un million d'Ouïghours. Ces affirmations sont catégoriquement démenties dans le quotidien français Libération par Maya Wang, une chercheuse de l'ONG Human Rights Watch, qui estime que les documents publiés par The New York Times prouvent "les souffrances humaines immenses" subies par la minorité musulmane ouïghoure – des souffrances sur lesquelles la communauté internationale "ne pourra plus fermer les yeux", selon Libé.

La presse française revient aussi largement, lundi matin, sur le premier anniversaire des Gilets jaunes. Des manifestations, parfois violentes, ont eu lieu un peu partout en France, samedi et dimanche. Un an après, "les raisons des colères sont toujours là", d'après L'Humanité, qui rêve de voir émerger un "esprit de convergence" des luttes, le 5 décembre prochain, à l'occasion de la journée de grève dans les transports publics, contre la réforme du régime des retraites. Un an après, "un conflit dans l'impasse", titre L'Opinion, qui rappelle que le président Emmanuel Macron a "injecté 17 milliards d'euros en pouvoir d'achat", en décembre dernier, pour répondre au mouvement des Gilets jaunes.

Au Royaume-Uni, l'interview diffusée samedi soir du prince Andrew sur ses liens avec le financier américain Jeffrey Epstein, accusé d'agressions sexuelles sur mineures, a viré au fiasco médiatique. Sommé de s'expliquer sur ses relations avec le milliardaire qui s'est donné la mort en prison, le frère cadet du prince Charles n'a pas convaincu la presse outre-Manche. Celle-ci évoque à l'unanimité, à l'image du Times, une "car-crash" interview, un entretien catastrophique pour le prince, qui continue de nier avoir violé une jeune femme alors qu'elle était mineure. L'interview a provoqué "l'incrédulité et la fureur des deux côtés de l'Atlantique", d'après The Guardian, qui rapporte que la défense des victimes présumées de Jeffrey Epstein, pour lesquelles le duc d'York n'a pas eu un seul mot, le "somme de leur présenter ses excuses". Outre la pression médiatique, le prince Andrew affronte également celle de la justice américaine. Selon The I, le FBI pourrait décider d'interroger le prince Andrew, s'il décidait de se rendre aux États-Unis.

Les dessinateurs de presse britanniques se déchaînent. Bob Moran se moque des efforts de la famille royale pour tenter d'éteindre l'incendie médiatique autour de son rejeton, surnommé outre-Manche "Randy Andy", "Andy le chaud lapin ", par ses détracteurs. "Le pantalon d'Andrew est en feu, vite, dépêchez-nous", demande la reine Elizabeth à son cocher. "La plèbe ne comprendra jamais le degré d'honneur qu'il y a à continuer à fréquenter la maison d'un violeur condamné, pour des raisons pratiques", fait dire au prince Andrew le dessinateur Ben Jennings. "Les prolétaires n'ont vraiment aucun bon sens", acquiesce Jacob Rees-Mogg, le chef de file des conservateurs pro-Brexit. Deux dessins publiés sur Twitter.

Toujours à la rubrique scabreuse, quoique dans un registre nettement moins dramatique, je vous invite à jeter un cil à Slate, qui vous informe sur le mouvement "no nut challenge", le défi que relèvent actuellement des milliers de participants dans le monde, et qui consiste à s'abstenir de toute éjaculation durant tout le mois de novembre, pour mieux apprendre à maîtriser et à apprécier sa sexualité. Sachez que cette démarche n'a pas de sens, en réalité, car elle produira pas nécessairement l'effet escompté. Les bienfaits de l'abstinence, rappelle Slate, ne sont pas prouvés par la communauté scientifique. Cela étant dit, faites ce qu'il vous plaira…

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