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Au Koweït, des centaines de manifestants défilent contre la corruption

Des centaines de personnes se sont rassemblées mercredi devant le Parlement koweïtien pour protester contre la corruption au sein des institutions. Elles réclament également la démission du président du Parlement, Marzouq al-Ghanim.

La contestation populaire gagne le Koweït. Des centaines de personnes ont manifesté dans la soirée du mercredi 6 novembre devant le Parlement koweïtien, pour protester contre la corruption au sein des institutions. Cette manifestation intervient dans un contexte de mouvements de contestation populaire contre la corruption au Liban et en Irak, pays voisin du Koweït.

Les députés koweïtiens, parmi les rares dans la région à être élus au suffrage universel, dénoncent régulièrement la corruption au sein du gouvernement et du Parlement.

Les manifestants se sont rassemblés dans la capitale, Koweït, à la suite de l'appel d'un ancien député, Saleh al-Moulla, lancé via les réseaux sociaux pour une veillée organisée avec l'aval des autorités sous le slogan "ça suffit".

"Une expression du mécontentement du peuple"

Saleh al-Moulla a déclaré aux journalistes que cette mobilisation était "un message populaire et une expression du mécontentement du peuple face à la corruption". "Dégage, dégage Marzouq ! Le peuple koweïtien ne veut pas de toi !", ont scandé les manifestants contre le président du Parlement, Marzouq al-Ghanim, directement accusé de corruption par des députés.

"Nous voulons que le gouvernement cesse de voler l'argent public. Ils ont volé nos rêves et nos ambitions", a déclaré à l'AFP un manifestant, Ahmed al-Douwaihi.

Des crises politiques à répétition

Pour Mohammed al-Houmaidi, avocat et défenseur des droits humains, ce mouvement "n'est dirigé par aucun courant politique, mais par la population elle-même venue exprimer ses problèmes de logement, de santé et d'éducation".

Le Koweït est secoué depuis plus de dix ans par des crises politiques à répétition impliquant le gouvernement, des personnalités de la famille régnante et le Parlement, dissous à de nombreuses reprises.

Avec AFP