Six personnes ont été blessées dimanche à Hong Kong au cours d'une attaque au couteau à l'issue d'une nouvelle journée émaillée d'incidents entre manifestants et forces de l'ordre.
De nouveaux heurts ont éclaté dimanche 3 novembre à Hong Kong. À l'issue d'une nouvelle journée de manifestation, une bagarre a éclaté devant un centre commercial à Tai Koo Shing, un quartier de la classe moyenne hongkongaise, où des manifestants pro-démocratie s'étaient rassemblés une partie de la journée.
Selon des témoins cités par la presse locale, l'auteur de l'attaque était un homme parlant mandarin (la langue prédominante en Chine continentale) et criant des slogans pro-Pékin.
Des images télévisées ont montré Andrew Chiu, une figure locale de la contestation pro-démocratie, avec une oreille presqu'entièrement sectionnée. Un deuxième homme inconscient gisait dans une mare de sang, tandis que des passants tentaient de soigner ses blessures.
L'assaillant présumé a été pris à partie et violemment frappé par la foule, selon ces images de la chaîne RTHK.
Six personnes au total, quatre hommes et deux femmes, ont été blessées, et trois autres arrêtées, a indiqué la police à l'AFP, sans préciser si l'auteur de l'attaque en faisait partie.
L'homme criait "Reprenez Hong Kong et Taïwan", a témoigné l'avocat pro-démocratie James To, s'exprimant à la presse devant l'hôpital où a été transféré Andrew Chiu.
Cinq mois de manifestations
Hong Kong, territoire semi-autonome, est secoué depuis cinq mois par des manifestations de militants pro-démocratie dénonçant l'ingérence de Pékin, et Taïwan est un territoire indépendant que la Chine considère comme une de ses provinces et qu'elle n'exclut pas de reprendre par la force.
Plusieurs rassemblements non autorisés se sont tenus dimanche dans plusieurs endroits de Hong Kong, donnant lieu à de fréquents heurts avec les forces anti-émeutes.
Samedi, la police avait utilisé gaz lacrymogènes et canons à eau contre des milliers de manifestants descendus dans les rues pour une nouvelle marche non autorisée.
La contestation ne montre aucun signe de recul après quasiment cinq mois, mais les manifestations dégénèrent de plus en plus en violences.
Avec AFP