L'ancien président du Parlement de Catalogne en exil, Carles Puigdemont, s'est présenté volontairement devant la justice belge vendredi, cinq jours après l'émission par l'Espagne d'un nouveau mandat d'arrêt européen.
Carles Puigdemont s'est présenté volontairement vendredi 18 octobre devant la justice belge, qui lui a signifié le mandat d'arrêt européen émis contre lui par Madrid. Le juge a décidé de le maintenir en liberté sous contrôle judiciaire, selon des sources concordantes.
S'exprimant devant des journalistes à Bruxelles, Carles Puigdemont a expliqué s'être présenté à la police puis s'être fait conduire devant un juge belge, qui lui a signifié cette décision. Il a été libéré "sans caution, avec la possibilité de quitter la Belgique avec la permission" du juge, mais devra rester "disponible" pour répondre à toute convocation, a-t-il souligné.
Depuis que le leader indépendantiste s'est réfugié en Belgique, fin octobre 2017 après la sécession ratée de la Catalogne, c'est la troisième fois que l'Espagne émet un mandat d'arrêt européen pour obtenir sa remise.
Vendredi matin, "il (en) a reçu la notification, a comparu devant le juge et s'est officiellement opposé à son extradition vers l'Espagne", ont indiqué ses services dans un communiqué publié à Bruxelles. "Le président Puigdemont a plaidé son immunité en tant que membre du Parlement européen", a-t-on ajouté de même source.
Dans ce mandat visant le responsable catalan, qui vit à Waterloo au sud de Bruxelles, la justice espagnole vise les délits de "sédition et détournements de fonds publics". Il s'agit désormais pour la justice belge de "vérifier si le fait qui est à la base du mandat d'arrêt européen constitue une infraction au regard du droit belge", avait expliqué mardi le parquet de Bruxelles dans un communiqué.
"Vu la complexité du dossier et les deux mandats d'arrêt européens déjà émis précédemment contre Carles Puigdemont, le dossier demande une analyse juridique approfondie", avait-il fait valoir.
Avec AFP