Au lendemain de l’arrestation à Glasgow d’un homme soupçonné d’être Xavier Dupont de Ligonnès, des sources policières affirment, samedi, qu’il ne s’agit pas de lui, s’appuyant sur les résultats d’un test ADN. La police écossaise l'a libéré.
Une fausse piste de plus. L'homme arrêté à l'aéroport de Glasgow car ses empreintes correspondaient à celles de Xavier Dupont de Ligonnès, n'est pas le suspect de la tuerie de Nantes de 2011, selon les résultats samedi 12 octobre d'un test ADN.
"Ce test s'est révélé négatif", a indiqué samedi à l'AFP une source proche de l'enquête. L'homme avait été interpellé, vendredi "en fin d'après-midi", à l'aéroport de Glasgow sur la base d'une "dénonciation anonyme", selon des sources françaises proches de l'enquête.
Selon la police écossaise, ses empreintes correspondaient à l'homme recherché à la suite du meurtre de sa femme et ses quatre enfants, l'une des plus mystérieuses énigmes criminelles des dernières décennies.
Samedi, en fin d'après-midi, elle a rétropédalé dans un communiqué , expliquant qu'"à la suite des résultats (des) tests, il a été confirmé que l'homme arrêté n'est pas l'homme suspecté de crimes en France".
La police écossaise a ajouté que "l'homme a été libéré", précisant que "(lui) et sa famille n'ont aucune intention de s'exprimer dans les médias pour le moment et que leur vie privée doit être respectée".
La piste d’une erreur de personne renforcée par la perquisition
Des voisins de l'homme interpellé, dont les papiers d'identité font état d'un domicile à Limay dans les Yvelines, avaient quant à eux fait part de leurs doutes, samedi matin. "Rien à voir avec la tronche du mec. Cela fait 30 ans qu'on se connaît", a expliqué un voisin, cité par Europe 1, qui disait redouter une erreur de la police écossaise.
La maison appartient à un septuagénaire d'origine portugaise, marié depuis quelques années à une Écossaise, selon des voisins interrogés par l'AFP. La perquisition qui y a été menée vendredi soir, dont l'adresse figurait sur le passeport de l'homme arrêté, avait renforcé la piste d'une erreur sur la personne.
Le procureur de Nantes avait appelé, vendredi soir, à la "prudence", en attendant l'arrivée samedi à Glasgow des enquêteurs du service national de recherche des fugitifs et de la police judiciaire de Nantes. L'homme arrêté avait gardé le silence vendredi soir.
Xavier Dupont de Ligonnès a été aperçu pour la dernière fois le 15 avril 2011, en quittant à pied un hôtel de Roquebrune-sur-Argens, dans le Var.
Six jours plus tard, les corps de sa femme et de ses quatre enfants étaient découverts, enterrés sous la terrasse de la maison familiale, enroulés dans des draps et de la chaux.
Avec AFP