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A la Une de la presse, ce jeudi 26 septembre, les conclusions alarmantes du Giec sur les conséquences du réchauffement climatique. Les réactions à la publication d’extraits de la conversation téléphonique entre le président Donald Trump et son homologue ukrainien. Les mouvements «metoo» et «balancetonporc» version 2019. Et un musée pour les gastronomes.

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A la Une de la presse française, les conclusions alarmantes du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, le Giec, dont le rapport a été publié hier.

Le Monde rapporte que les experts ont évalué les conséquences du réchauffement climatique sur les mers et les zones gelées et alertent sur les effets de la hausse des températures sur ces écosystèmes vitaux. Selon le Giec, si l’on ne fait rien, à la fin de ce siècle, le niveau des eaux pourrait monter jusqu'à 1m10, alors que si l’on respecte l'accord de Paris, si on limite le réchauffement en-dessous des 2 degrés d’ici la fin du siècle, cette augmentation pourrait être contenue entre 30 et 60 cm. Si l’on ne fait rien, «des centaines de millions de personnes à travers le monde sont menacées à terme», annonce Le Figaro, en prévenant qu’«ignorer (cette) nouvelle alerte (des experts du Giec) serait évidemment une erreur». «La solution qu’ils préconisent - la réduction rapide des émissions de gaz à effet de serre - ne devrait pas nous faire peur (car) elle est non seulement possible, mais constitue une formidable opportunité de croissance pour l’économie», plaide le journal, en invitant la France à «avoir l’audace d’inventer les solutions de demain».

La France, dont le littoral est menacé par la montée des eaux. De Soulac à Palavas, en passant par Dunkerque et les Antilles, Libération s’est intéressé aux conséquences de «la submersion qui vient» et à la façon dont les côtes françaises pourraient être protégées. Le journal rappelle néanmoins que «le réchauffement a d’autres conséquences tout aussi dommageables, telles que l’acidification des eaux et le renforcement des tempêtes». «Un jour, prédit Libé, les sceptiques professionnels se souviendront des moqueries adressées à la jeune Cassandre suédoise, (Greta Thunberg). Cassandre, dans la mythologie grecque, avait raison».

A la Une de la presse américaine, évidemment, la conversation téléphonique du 25 juillet dernier, entre le président des Etats-Unis et le président ukrainien - un échange qui a provoqué le lancement d’une procédure de destitution contre Donald Trump. D’après The Washington Post, les extraits publiés hier «accusent le président américain de façon dévastatrice» et confirment que Donald Trump a bien «mis la pression sur le néophyte Volodymyr Zelensky, pour qu’il participe à une enquête sur son potentiel rival de 2020, le démocrate Joe Biden». «M.Trump a fait lourdement pression sur un dirigeant étranger pour qu’il intervienne dans le cours de la présidentielle de 2020, en mettant dans la balance des faveurs politiques, et en suspendant une aide (militaire) pourtant approuvée par le Congrès. L’intégrité de la démocratie dépend de la façon dont le Congrès et la nation vont répondre à cela , prévient le journal. The Wall Street Journal, lui, dédramatise largement l’affaire, et souhaite «bonne chance à ceux qui voudront convaincre les Américains qu’il s’agit là d’un crime méritant une destitution». The Kyiv Post rapporte que Volodymyr Zelensky a assuré, hier, que «presque personne n’avait tenté ni ne pouvait faire pression sur lui», mis à part son «fils de 6 ans». Le journal regrette, pour sa part, que «la controverse (de la conversation avec Donald Trump) ait éclipsé la première rencontre officielle entre les deux dirigeants», en marge de l’assemblée générale des Nations-Unies.

Beaucoup de réactions aussi du côté de la presse israélienne, après la désignation de Benjamin Netanyahou par le président Reuven Rivlin pour former un nouveau gouvernement. Alors que les législatives n’ont pas permis de départager le Premier ministre sortant et son rival, Benny Gantz, le chef de l’Etat a indiqué qu’il avait échoué à les convaincre de former un gouvernement d’unité. «Maintenant, Netanyahou dit qu’il veut aller vite dans la formation de son gouvernement, parce que personne ne veut une troisième élection. Il vuut aller vite, mais il ne va nulle part, car Netanyahou a peut-être gagné la bataille des recommandations, mais il n’a toujours pas de majorité», ironise The Jerusalem Post. Benyamin Netanyahou de nouveau aux manettes? Inenvisageable, selon Haaretz: «Même si une nouvelle élection semble un prix très lourd à payer, la gauche ne peut pas le laisser remporter un nouveau mandat», demande le journal.

A la Une, également, l’annulation de la participation du ténor espagnol Placido Domingo à la saison du Metropolitan Opera de New York. Accusé de harcèlement sexuel par plusieurs femmes, le chanteur a assuré avoir lui-même demandé à «ne pas participer aux représentations», et annoncé qu’il ne se reproduirait plus au Met - un renoncement provoqué par «l’effet «metoo»», selon La Stampa. D’après le quotidien italien, le Metropolitan Opera a également suspendu un autre ténor, Vittorio Grigolo, en raison de soupçons d’attouchements sur une chanteuse. En France, la journaliste Sandra Muller, à l’origine du hashtag «balancetonporc», qui a été la déclinaison française du mouvement «metoo», a été condamnée, hier, pour diffamation. L’homme qu’elle avait accusé sur Twitter de harcèlement sexuel a reconnu des propos grossiers, mais nie avoir été un harceleur. D’après Le Parisien, Sandra Muller a annoncé qu’elle allait faire appel.

On ne se quitte pas là-dessus. Avis aux gastronomes. Sachez que le «musée itinérant des aliments dégoûtants» est en ce moment et jusqu’à dimanche à Nantes, dans l’ouest de la France. Son objectif: «présenter 80 des aliments les plus dégoûtants au monde, pour questionner la dimension culturelle de l’alimentation et le rapport du visiteur à ce qui est mangeable ou non», selon Le Figaro. Testicules de taureaux, cœurs de cobras, vin aux souriceaux, il y en a pour tous les goûts. La gastronomie française n’est pas oubliée: steak tartare, escargots, roquefort, époisses ou encore foie gras…

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