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Dans la presse, ce mercredi 25 septembre, les réactions à l’annonce de l’ouverture d’une enquête, par la Chambre des représentants, contre Donald Trump. Le trentième anniversaire de la Convention internationale des droits de l’enfant. Les feux en Indonésie, où des étudiants ont manifesté contre la réforme du code pénal. La dépouille de Franco bientôt exhumée en Espagne. Et Boris Johnson un pied dans la tombe (politique).

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Dans la presse, les réactions à l’annonce, hier, de l’ouverture d’une enquête de la Chambre des représentants, contre Donald Trump.

Donald Trump a-t-il demandé à l’Ukraine des informations pouvant nuire à son potentiel rival Joe Biden, le candidat à l’investiture démocrate pour la présidentielle de 2020? Après avoir commencé par dénoncer «une nouvelle chasse aux sorcières de caniveau», le président a fini par reconnaître avoir proposé à son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, d’enquêter sur des allégations de corruption concernant Joe Biden - ce en quoi il a eu tort, d’après The National Review, qui juge néanmoins «dangereuse» la demande de Nancy Pelosi, la chef de file des démocrates à la Chambre des représentants, de rendre public le contenu des conversations de Donald Trump avec le président ukrainien: «la confidentialité des conversations entre le président et ses homologues étrangers est vitale pour la sécurité des Etats-Unis», met en garde The National Review, qui critique l’ouverture d’«une enquête officielle en vue d’une procédure de destitution» contre Donald Trump, au motif que «c’est aux électeurs américains et non aux élus démocrates qu’il revient de décider si les fautes qu’il a commises dans le dossier ukrainien et d’autres, doivent être sanctionnées».

Donald Trump s’est exprimé hier devant l’Assemblée générale de l’ONU, qui célèbre, aujourd’hui, les trente ans de la Convention internationale des droits de l’enfant. D’après La Croix, ce texte emblématique du droit international qui avait l’ambition de protéger les plus jeunes, reste pour bonne partie lettre morte - comme en témoigne le chiffre avancé par l’ONG Save The Children, qui annonce que 420 millions d’enfants vivent encore dans une zone de guerre, soit 30 millions de plus qu’en 2016.

En Indonésie, ce sont les incendies qui ravagent actuellement les îles de Bornéo et de Sumatra qui menacent la santé de millions d’enfants, selon l’Unicef. Dans un communiqué publié hier, et repris par le Huffington Post, l’organisation a alerté sur le danger encouru par près de 10 millions d’enfants, particulièrement vulnérables aux vastes nuages de fumée toxique dégagés par les feux - des incendies qui surviennent tous les ans dans l’archipel indonésien, mais qui auraient « ris de l’ampleur cette année en raison d’une saison sèche particulièrement longue et intense», selon le Service de surveillance de l’atmosphère de Copernicus, un programme européen qui souligne, par ailleurs, que les feux de cette année en Indonésie ont émis presque autant de gaz à effet de serre dans l’atmosphère les incendies de 2015, les pires depuis deux décennies dans le pays.

L’Indonésie, où la police a fait usage de gaz lacrymogènes, hier, contre des étudiants qui manifestaient devant le Parlement à Jakarta. D’après The Jakarta Post, plusieurs villes du pays connaissent depuis trois jours une vague de protestations contre des mesures risquant d'affaiblir l'agence de lutte contre la corruption et contre une révision du code pénal perçue comme dangereuse pour les libertés, la réforme envisagée prévoyant par exemple peines de prison pour les personnes ayant des relations sexuelles hors mariage ou avec des personnes du même sexe. Un projet dont le président Joko Widodo a finalement demandé le report à la prochaine session parlementaire, en raison de ces protestations.

En Espagne, où la Cour suprême espagnole a décidé, hier, «à l'unanimité» d’autoriser l’exhumation de l’ex-dictateur Franco de son mausolée près de Madrid. Cette décision très symbolique fait la Une de toute la presse espagnole, notamment du journal catalan Ara, qui rapporte que le chef du gouvernement socialiste Pedro Sanchez a salué «grande victoire de la démocratie espagnole», et annoncé que cette exhumation aurait lieu avant le début de la campagne pour les législatives du 10 novembre prochain. D’après El Periodico, la dépouille de l’ex-dictateur quittera le Valle de los Caidos, la «Vallée de ceux qui sont tombés», pour être transférée au cimetière d'El Pardo, au nord de Madrid, là où se trouvait la résidence de Franco quand il dirigeait l'Espagne.

Un autre jugement, lui aussi rendu à l’unanimité, est également à la Une. Il s’agit du camouflet infligé hier à Boris Johnson par la Cour suprême britannique, qui juge «illégale» sa décision de suspendre le Parlement. Même les tabloïds les plus pro-Johnson sont obligés d’en convenir: Brenda Hale, la présidente de la Cour suprême, qui a déclaré «illégale, nulle et non avenue» la suspension du Parlement, et dont la broche araignée a par ailleurs fait couler beaucoup d’encre, vient de faire subir un énorme revers à Boris Johnson - d’où le dépit du Sun, qui titre, à l’intention de lady Hale: «Vous respectez peut-être la loi, mais on ne vous aime pas» pour autant. La décision des juges reste aussi en-travers de la gorge du Daily Express: «Illégale, la suspension du Parlement? Mais qu’y a-t-il de légal dans la décision de nier la volonté des 17 millions de Britanniques», qui ont voté pour le Brexit?, interpelle le tabloïd. Mais pour The Scotsman, la messe est dite: le hors-la-loi c’est lui, Boris Johnson, accusé par The Guardian d’avoir «trompé la reine, le peuple et le parlement». Le journal annonce que «le Premier ministre humilié affrontera la colère des députés dès aujourd’hui». Les explications s’annoncent musclées…

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