
Les compagnies aériennes Air France et easyJet ont annoncé jeudi leur retrait de la procédure de reprise d'Aigle Azur. Il ne reste plus que quatre candidats intéressés par l'entreprise en liquidation judiciaire.
La compagnie easyJet a décidé jeudi 19 septembre de se retirer du processus de reprise d'actifs d'Aigle Azur. "easyJet a pris la décision de se retirer du processus en vue de l'acquisition d'une partie des activités d'Aigle Azur", a annoncé la compagnie dans un communiqué.
Air France avait déjà annoncé un peu plus tôt dans la journée ne pas avoir déposé de nouvelle offre de reprise de la compagnie aérienne française en difficulté. Air France, qui figurait parmi les sept repreneurs potentiels s'étant manifestés auprès du tribunal de commerce d'Évry, "n'a pas déposé de nouvelle offre (...), considérant que les conditions n'étaient pas réunies pour le faire", a-t-elle indiqué dans un communiqué.
Le syndicat Alter (deuxième syndicat chez les pilotes d'Air France, minoritaire) s'élève contre une raison invoquée par Air France, selon laquelle "cette reprise risquait de porter atteinte au climat social plus apaisé". En clair, il fallait reprendre les pilotes d'Air Azur avec leur ancienneté, ce qui aurait porté atteinte à la carrière des pilotes d'Air France.
Air France avait envisagé de faire une offre combinée avec le groupe Dubreuil, maison mère des compagnies Air Caraïbes et French Bee, qui a confirmé son retrait, précisant que "les montants en jeu et les risques sociaux associés à la reprise des salariés ne nous permettent plus d'envisager un plan de reprise raisonnable et économiquement viable".
Quatre candidats restant
Il ne reste donc plus que quatre candidats à la reprise. Il s’agit de deux anciens dirigeants d'Air France, Lionel Guérin et Philippe Micouleau, de Gérard Houa, actionnaire à hauteur de 19 % d'Aigle Azur via la société Lu Azur, de Vueling, la compagnie low-cost du groupe IAG, et une offre en nom propre, a-t-on appris jeudi de source proche du dossier.
Le tribunal de commerce d'Évry a décidé lundi la liquidation d'Aigle Azur, en cessation de paiement, mais lui a accordé un sursis jusqu'au 27 septembre. Il doit examiner lundi les nouvelles propositions.
Avec AFP et Reuters