Le Parlement équatorien a rejeté, mardi, une loi visant à autoriser l’IVG en cas de viol ou de malformation. Dans ce pays conservateur seules les grossesses dangereuses pour la mère ou résultant du viol de handicapées peuvent être interrompues.
L’Équateur reste campé sur ses positions ultra-conservatrices. Le Parlement a voté, mardi 17 septembre, contre la dépénalisation de l'interruption volontaire de grossesse (IVG) pour les cas de viol, y compris incestueux, ainsi qu'en cas de malformation du fœtus.
Soixante-dix élus se sont prononcés contre le projet proposant la dépénalisation de l'avortement et seulement 65 pour.
Des manifestantes réclamant le droit d'avorter légalement ont protesté devant le Parlement à Quito pendant l'examen du texte.
Rechazamos la actuación de la @AsambleaEcuador en la votación sobre #AbortoPorViolacion, se sigue condenando a miles de mujeres y niñas víctimas de violación, el Ecuador retrocede en su legislación a favor de los #DDHH.
La lucha continúa por los derechos, es inevitable, #SeraLey pic.twitter.com/8RtSfuoR9p
Con 65 a favor, 59 en contra y 6 abstenciones, la @AsambleaEcuador no aprobó, la despenalización del #AbortoPorViolación pero en las calles ya es ley pic.twitter.com/O7AGjUVrSQ
Surkuna???? (@SurkunaEc) September 18, 2019Six mois à deux ans de prison en cas d’avortement
Selon le Code pénal en vigueur depuis 2014, une femme qui provoque un avortement ou permet à une autre personne de le faire encourt une peine allant de six mois à deux ans de prison.
Si au cours de la procédure la mère décède, la personne qui a pratiqué l'avortement risque une peine pouvant aller jusqu'à 16 ans de prison.
Sauf en cas de handicap mental ou de danger pour la mère
La législation en vigueur en Équateur, pays conservateur dont 80 % de la population est catholique, n'autorise l'avortement que lorsque la vie ou la santé de la mère est en danger.
Autre cas donnant droit à un avortement, si la grossesse est le résultat du viol d'une femme souffrant d'un handicap mental.
Avec AFP