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Immigration : "Emmanuel Macron court-il après Marine Le Pen?"

A la Une de la presse, ce mercredi 18 septembre, les législatives d’hier en Israël. La polémique provoquée par les propos du président français Emmanuel Macron sur l’immigration. La relaxe de deux "décrocheurs" de ses portraits officiels. Et la vengeance d’un pigeon.

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A la Une de la presse, les législatives d’hier, en Israël. Comme lors du scrutin d’avril dernier, les partis de Benyamin Netanyhou et Benny Gantz, sont, pour le moment, au coude-à-coude.

Le scenario a comme un air de déjà vu : The Jerusalem Post évoque ce matin «l’impasse politique» qui semble de nouveau se profiler. Le Likoud du Premier ministre Benyamin Netanyahou et la formation «Bleu-Blanc» de l’ancien chef d’état-major Benny Gantz sont une nouvelle fois quasiment à égalité, selon les premiers sondages à la sortie des urnes, qui créditent également le parti nationaliste laïque Israel Beiteinou de huit à 10 sièges, ce qui pourrait mettre son patron en position de «faiseur de roi», selon le quotidien israélien - qui rapporte qu’Avigdor Lieberman a appelé le président Reuven Rivlin à convoquer dès cette semaine Benjamin Netanyahou et Benny Gantz pour trouver un terrain d'entente. Le Premier ministre semble avoir échoué, une nouvelle fois, à décrocher une majorité, mais pourrait tout de même rester dans la course, pour le plus grand désespoir du journal Haaretz, dont Benyamin Netanyahou est la bête noire, et qui veut croire, malgré tout, en son départ : «Peut-être, juste peut-être, que l’ère Netanyahou touche à sa fin», annonce le journal, en faisant part de son espoir de voir Israël renoncer à plonger dans «un abysse nationaliste et religieux».

En France, Emmanuel Macron durcit le ton sur l’immigration, nourrissant la polémique. Lundi soir, le président a demandé aux députés de sa majorité d'être « sans tabou» et de ne pas être un «parti de bourgeois», car selon lui «les bourgeois ne croisent pas l'immigration», dont «les territoires les plus pauvres (seraient) le réceptacle, les classes populaires (subissant) le chômage (et) la pauvreté». Une déclaration qui a fait bondir jusque dans les rangs de La République en marche, le parti présidentiel, mais qui plaît au Figaro. Le journal note que le sujet certes est abordé à 6 mois des municipales, mais salue le fait qu’Emmanuel Macron veuille «en finir avec le déni». D’après La Croix, Emmanuel Macron aurait «eu raison d’appeler les parlementaires de sa majorité à regarder en face» la question de l’immigration, car «faire comme si elle n’existait pas (relèverait d’)une politique de l’autruche» n’empêchant pas l’extrême-droite de progresser, selon le journal, qui explique que «l’interrogation porte en réalité sur ce que l’on fait après avoir regardé le problème en face». «Macron flatte le pire» : très remonté, L’Humanité voit en revanche dans le discours d’Emmanuel Macron une reprise de «la rhétorique du Rassemblement national». «Le président se prétend ultime rempart des Le Pen et Maréchal, mais souffle sur les braises des plus bas instincts», s’enflamme L’Huma. Critique aussi, de Willem, dont le dessin dans Libération montre le président en train de se contorsionner, expliquant qu’«il ne faut pas laisser les thèmes de l’extrême-droite à l’extrême-droite».

Emmanuel Macron, dont des militants écologistes ont entrepris de décrocher les portraits officiels, pour alerter sur l’urgence climatique. La relaxe, lundi, de deux de ces décrocheurs, par un tribunal de Lyon, suscite elle aussi la polémique, notamment sur le rôle que peuvent jouer les juges amenés à rendre des décisions sur les modes d’expression citoyenne. Pour sa part, Libération estime que «l’absolution» dispensée par les juges est à la fois «un bon et un mauvais signe», un signe positif, dans la mesure où «elle traduit une prise de conscience de la société» et un signe négatif, car décrocher les portrais officiels d’Emmanuel Macron, «quoi qu’on pense de lui, c’est aussi décrocher la République». «La cause est juste, conclut Libé, mais l’action n’est pas le meilleur exemple de civisme qu’on puisse trouver, serait-il vert».

L’urgence climatique et la nécessité de préserver la planète comme ceux qui l’habitent, il en est justement question dans deux rapports publiés hier. Le premier est relayé par Le Parisien, qui rapporte que des scientifiques français anticipent un réchauffement de 7 degrés d’ici la fin du siècle, soit deux degrés de plus que prévu par le dernier rapport du Giec de 2014. Le second est repris par The Guardian. Il s’agit cette fois d’une étude belge, qui constate que «les particules polluantes présentes dans l'air ambiant peuvent traverser la barrière du placenta et aller jusqu'au foetus». D’après le quotidien britannique, cette étude n’a pas encore réussi à déterminer si la présence de ces particules affecte le fœtus.

On ne se quitte pas là-dessus. A ceux qui aiment les oiseaux et les histoires d’oiseaux, je recommande de jeter un cil au site américain AV Club, qui raconte la mésaventure d’un élu de l’Illinois. Jaime Andrade, c’est son nom, a entrepris une véritable croisade contre les pigeons de Chicago. Alors qu’il était interrogé sur son valeureux combat par une chaîne de télé, accusant les bestioles de salir sa ville et d’être une nuisance quotidienne pour ses habitants, un pigeon vengeur a laissé tomber sur sa tête une belle grosse fiente de sa fabrication. L’oiseau mal-aimé, cible perpétuelle des attaques canines et enfantines, a protesté… à sa façon.

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