Donald Trump a affirmé mercredi avoir ordonné au secrétaire au Trésor de "renforcer substantiellement les sanctions" imposées à l'Iran. Washington a mis en cause Téhéran dans les attaques de samedi sur des sites pétroliers saoudiens.
Une riposte est à venir, a fait savoir le président américain. Donald Trump a annoncé mercredi 18 septembre un durcissement "substantiel" des sanctions contre l'Iran, après les attaques de samedi contre des installations pétrolières en Arabie saoudite, dont la responsabilité a été imputée par Washington à Téhéran.
"Je viens d'ordonner au secrétaire au Trésor de durcir substantiellement les sanctions contre l'État iranien !", a déclaré le président des États-Unis sur Twitter, sans autre précision.
I have just instructed the Secretary of the Treasury to substantially increase Sanctions on the country of Iran!
Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 18 septembre 2019Ces sanctions, dont la nature doit encore être détaillée, viendront s'ajouter aux mesures punitives déjà sans précédent imposées par Washington à Téhéran depuis que le milliardaire républicain a retiré son pays en mai 2018 de l'accord sur le nucléaire iranien, qu'il juge insuffisant pour empêcher la République islamique de se doter de la bombe atomique et de déstabiliser le Moyen-Orient.
Donald Trump, qui s'est montré moins catégorique que ses propres ministres ces derniers jours sur la responsabilité de l'Iran dans les attaques de samedi sur des sites pétroliers saoudiens, tout en confirmant qu'il s'agissait du principal suspect, avait assuré dès dimanche être "prêt à riposter" et disposer de nombreuses "options".

"Beaucoup d'options"
Le président américain a affirmé plus tard dans la journée disposer de "beaucoup d'options" pour répondre à l'Iran après les attaques de samedi.
"Il y a l'option ultime et il y a des options bien moins élevées que cela", a répondu le président américain aux journalistes l'interrogeant depuis Los Angeles, en faisant allusion à une possible réponse militaire à l'Iran.
Donald Trump a également précisé que le détail des nouvelles sanctions contre la république islamique serait précisé "d'ici 48 heures".
Il a par ailleurs annoncé la nomination de son envoyé spécial pour la libération des otages Robert O'Brien au poste stratégique de conseiller à la sécurité nationale, après le limogeage du "faucon" John Bolton.
Il sera le quatrième "National Security Advisor", poste-clé de la Maison Blanche, de la présidence Trump. John Bolton, aussi connu pour sa célèbre moustache que pour sa réputation de va-t-en guerre, a été limogé le 10 septembre par le milliardaire républicain qui a évoqué ses nombreux désaccords avec lui sur des sujets brûlants, de l'Iran à la Corée du Nord en passant par l'Afghanistan.
Pour ses premières déclarations officielles, Robert O'Brien s'est montré très prudent sur la crise née des attaques contre des installations pétrolières saoudiennes. "Nous allons surveiller la situation de près", a-t-il dit.
Avec AFP